Désert continental, 1973. Une foule de voitures se presse à Lisa Dora Station, sur la mythique Route 666, pour une immense course clandestine destinée à choisir le chef de la meute durant un an. Billy Joe, leader des Red noses, va remettre son titre en jeu et la Winchester qui en est le trophée. Cependant, il a oublié de prévenir le propriétaire des lieux, un certain Evel O'Neil, lui même un ancien as de la vitesse. Et les concurrents vont se multiplier, entre Billy the Kid (un tueur en cavale, rien à voir avec le personnage historique), les Blacks Panties (un gang de motardes), et même l'ex-fiancée de Billy qui a un compte à régler avec lui. Forcément, le site de la course, autour d'une petite station-service, arrive dans le collimateur des autorités et des médias. Mais comme il s'agit d'une propriété privée, la police ne peut faire aucune perquisition sans avoir de mandat. Pour ne rien arranger, le bras-droit de Billy a obligé Cristal, la fille d'O'Neil, à mettre en jeu la station service. La jeune femme va monter sur la Black Widow de son père pour sauvegarder l'héritage familial ...

Le tome deux de Streamliner débute là où nous avions laissé le précédent. Une vieille gloire des records de vitesse, désormais retirée des circuits, voit débarquer une foule de protagonistes sur son terrain où un bombardier B 17 sert d'enseigne à la station service. Peu à peu, les cartes se mettent en place, et tout le monde est prêt à prendre le départ de cette course sauvage au milieu du désert. Les médias se sont bien sur emparés de l'évènement et les autorités n'ont rien pu faire pour arrêter les centaines de curieux venus assistés au spectacle. Cristal semble être sur la bonne voie pour remporter la première manche, mais une chose est certaine, tous les protagonistes ne sortiront pas indemnes d'une pareille aventure. Les amateurs de belles mécaniques vont se régaler avec cet album qui progresse à un rythme effréné tout en offrant quelques flashbacks pour replacer l'action dans son contexte. Le dessin incisif de Fane s'avère très cinématographique et la narration d'une grande fluidité. Certes, l'épilogue est attendu mais Streamliner T2 conclut un diptyque d'une grande qualité.