![]() Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 21 Octobre 2021 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario : Jean-Yves Ferri Panem et circenses - une belle devise, mais le peuple veut de la variété, c'est pourquoi César est toujours à la recherche de nouvelles sensations pour le Circus Maximus. Le douteux scientifique Terrinconus arrive juste à temps pour lui : il fait état d'un monstre légendaire, le griffon, qui se trouverait dans les régions orientales inexplorées du monde. Il est logique que l'on vienne de capturer un représentant des Sarmates qui y vivent et qui est censé savoir où se trouve la créature. C'est ainsi que nous partons en expédition dans les étendues glacées de Barbaricum, où se trouvent également - comme par hasard, ce qui n'est jamais vraiment le cas - nos amis du petit village gaulois. Le maître druide Panoramix a reçu un appel à l'aide de son collègue, le chaman Cékankondine, qu'il a rencontré pour la dernière fois lors d'une conférence sur la magie alternative. Cékankondine prédit des ennuis au griffon, et que le sauvetage ne peut venir que des Gaulois, et du plus petit de leurs rangs. Ils sont bien sûr heureux d'aider, même si la potion magique gèle et devient donc totalement inefficace. Pendant que Panoramix et Cékankondine tentent de se ravitailler, Astérix et Obélix s'insèrent dans l'ordre social des Sarmates : les femmes y portent littéralement le pantalon, s'occupant de la défense et de la conquête dans le plus pur style amazonien, tandis que les hommes s'occupent de la maison, des enfants et de la ferme. Lorsqu'ils rencontrent à l'approche la troupe romaine dirigée par le centurion Danssonjusse, parmi laquelle se trouvent Terrinconus et le gladiateur muet Jolicursus, Obélix a de gros ennuis : si la prisonnière Kalashnikova ne sait sincèrement rien du lieu où se trouve le Griffon, Cékankondine est bien plus à même de l'aider, raison pour laquelle les Romains exigent un échange en guise d'ultimatum. Cékankondine se rend et est également fait prisonnier. Une course s'engage alors vers le prétendu bout du monde, où le griffon est censé se trouver... Ce que Ferri réussit à nouveau à merveille, ce sont les allusions satiriques et, surtout, les références à l'actualité : il y a le légionnaire Fakenius, dont les théories absconses de conspiration sont trop facilement colportées parmi les Romains (en effet, il est suspect que le soleil se lève chaque matin, où était-il pendant tout ce temps ?) Les dames sarmates pratiquent également une inversion désinvolte des rôles classiques : "La guerre est une affaire de femmes", affirme la reine, qui semble plus d'une fois être le portrait craché d'une Bonemine. Malheureusement, l'exagération satirique des caractéristiques typiques du pays, dont Goscinny est passé maître dans ses populaires aventures de voyage, fait défaut, au moins une fois, lorsque les personnages réfléchissent aux campagnes militaires précédentes et vantent les mérites des Teutons : "Les Vandales, tu te souviens ? - Oui, bien sûr ! Des gars rudes, mais toujours corrects ! - La nourriture des Francs : for-mi-da-ble ! - Et la cervoise des Bavarois ! - Tout n'était pas mauvais non plus avec les Saxons !" Comme d'habitude, l'album est disponible sous forme de volume à couverture rigide, en plus de l'édition habituelle de luxe (128 pages). VERDICT-Avec des réminiscences d'aventures antérieures (on connaît la potion magique ratée de la "Bataille des chefs"), des running gags sympathiques (Jolicursus et Terrinconus ne cessent de se disputer bruyamment à propos d'expéditions antérieures qui ont mal tourné) et un Obélix également lourd de contenu, qui a même le temps de vivre une petite romance, l'équipe réussit néanmoins à apporter une contribution réussie. Et à la toute fin, sur le traditionnel dernier panneau avec le banquet, une chouette en pleurs fait ses adieux - l'animal préféré d'Uderzo, qui dans "Astérix chez les Belges" a créé un monument à son partenaire Goscinny avec un lapin triste. On ne peut pas terminer un hommage de façon plus belle. |