"L'imprimerie du diable", sublime bande dessinée à la couverture dorée, nous transporte en plein XVème siècle, au sein d'un peuple rongé par la peur et en grande partie manipulé par un traité qui circule de village en village : le Malleus Maleficarum. Ce texte, qui a réellement existé, affirme que grand nombre de femmes sont coupables de sorcellerie et méritent de mourir afin de payer pour leur crime. Démarre alors une chasse aux sorcières dans tous les villages.

Les histoires de sorcellerie et de chasse aux sorcières sont nombreuses et, finalement, se ressemblent beaucoup. On y retrouve toujours l’église catholique, la jeune femme innocente mais dérangeante pour le village et les villageois jaloux ou peureux qui la dénoncent. Celle-ci est différente! Non seulement parce qu’il y a une histoire d’amour en filigrane, mais surtout de par ce « manuscrit », ce parfait manuel pour « débusquer » les sorcières justement.  C’est un ouvrage imprimé (nous sommes au début de l’imprimerie, période très intéressante qui plus est!) qui se veut « scientifique » car il se base sur des témoignages reçus. Notre héroïne va donc devoir « affronter » la science, l’auteur de ce livre… et les superstitions! Mais elle va vite se rendre compte que lorsque l’on parle de sorcellerie, c’est surtout  l’Eglise qui mène finalement toujours la danse. Le graphisme est superbe, les planches de cette bande dessinée sont très réalistes. On s’y plonge très vite !