Le Secret du Roi tome 1 : Bons baisers de Prusse
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 29 Novembre 2024
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Matias Istolainen
Dessin : Benjamin Jurdic
Couleurs : Maxime Teppe

L'ancêtre de la DGSE a été créé par Louis XV en 1746. C'est dans ce service que la jeune Suzanne a été "recrutée", après un cambriolage raté et une arrestation dans les rues de Paris. Le roi exige une mission délicate dans un château prussien, c'est à dire mettre la main sur un document qui pourrait inverser le rapport de force dans la guerre qui fait trembler l'Europe. C'est pourquoi le souverain a réuni une fine équipe : Maximilien l'agent tout-terrain, Georges le lutteur hors-pair, Donatien le virtuose de l'infiltration ... et donc la très agile Suzanne. Les personnages sont soit créés de toutes pièces soit véridiques, avec au centre de l'intrigue une jeune femme aussi douée pour ouvrir un coffre-fort qu'habile à mater des sbires de toutes sortes !

Mathias Istolainen modernise "Les Trois Mousquetaires" en les rattachant à une approche cinématographique, des rebondissements à chaque page, type roman feuilleton, dans un rythme survolté. Il lance des regards en coin vers "Mission Impossible" pour la constitution et la gestion de l’équipe, ainsi que, de manière volontairement transparente, vers "James Bond" (d’où le très bon titre, le fait qu’un des méchants se nomme Blofeld , l’équivalent de Q et des gadgets, etc.). Ce sont des passerelles artistiques pour rafraîchir le genre, avec du fond et de la forme. Le récit accroche dès le début par son tempo frénétique. Pas le temps de respirer tant ce très bon divertissement, parfois complexe à suivre tant les personnages sont nombreux et (parfois) éphémères, se déroule à toute allure, avec une facilité qui confine à la souplesse mentale. C'est comme les ligaments croisés du footballeur, mais pour le cerveau. Les rebondissements s’enchaînent donc très vite, mais en donnant aussi le temps de s’attacher aux personnages, de premier plan comme secondaires. Le trait de Benjamin Jurdic reste pourtant un tantinet fouillis, dans la mesure où la multitude de détails de l’arrière-plan prend souvent le pas sur le sujet principal, jusqu’à, de temps en temps, le diluer. Par moment, cela donne à l’ensemble une impression d’étouffement, renforcé par la vitesse de défilement du récit. Quant aux couleurs de Maxime Teppe, elles ont tendance à noyer le graphisme par leur aspect acidulé, en particulier sur les scènes très éclairées. Elles ne mettent pas suffisamment en relief les intrigues qui se nouent. Ce premier tome a aussi l'élégance de conclure son histoire et de nous inviter à patienter pour une suite.

VERDICT

-

Malgré quelques (petites) réserves, un premier tome d'une série qui s'annonce très prometteuse. De l’action, de l’action, encore et toujours de l’action !

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