Valkyrie Apocalypse (Shuumatsu no Walküre) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu vingt-quatre tomes à ce jour aux éditions Tokuma Shoten. Tous les mille ans, les Dieux organisent une réunion au cours de laquelle ils décident s'il faut laisser l'humanité vivre ou mourir. Cette fois, ils conviennent finalement de détruire l'humanité. Mais une seule valkyrie propose de laisser les Dieux et l'humanité livrer une dernière bataille, comme dernier espoir de la survie des hommes. En raison d'une ancienne loi, les humains ont le droit de se battre pour leur existence dans le tournoi de Ragnarök, un court tournoi à un contre un. Treize Dieux se battront contre treize champions humains lors de batailles individuelles pour décider si les jours de l'humanité sont comptés ou non. Les humains ne sont pas des personnages aléatoires, ils sont les humains les plus forts qui existent dans l'histoire de la Terre (notamment Adam, le premier homme). Les Dieux sont également des protagonistes bien connus de la mythologie.

Le volume 22 maintient le rythme effréné et l'excitation de la série avec son mélange caractéristique de batailles épiques, de personnages fascinants et un récit qui continue d'explorer l'affrontement entre les humains et les dieux dans le tournoi colossal de Ragnarok. Dans ce tome, l'affrontement entre Soji Okita et Susano'o no Mikoto, deux géants de l'art du sabre, occupe le devant de la scène, portant la série à de nouveaux niveaux de tension et d'excitation. Soji Okita, le redoutable capitaine de la première division du Shinsengumi et l'un des sabreurs les plus mortels du Bakumatsu, affronte Susano'o, le dieu japonais du sabre. Dès le départ, le combat s'annonce comme un choc de titans, mais avec une particularité : alors que Susano'o est un dieu vénéré pour ses légendaires talents de sabreur, Soji est un homme mortel qui a affiné son art dans les rues et sur les champs de bataille de l'histoire japonaise. La complexité de leur affrontement va au-delà d'un simple combat physique, devenant une lutte de styles et de philosophies. Le combat commence avec Soji qui fait preuve d'une vitesse et d'une agilité impressionnantes en utilisant le style Ten'nen Rishin, une technique de sabre qui a été développée et perfectionnée au fil des ans. Soji, qui a acquis une réputation de « tueur d'hommes » grâce à ses prouesses, semble être à la hauteur du défi que lui présente Susano'o. La scène d'ouverture montre Soji se déplaçant à une vitesse telle que même les dieux sont stupéfaits. L'agilité de Soji, couplée à sa technique « Demon Child » qui lui permet d'augmenter sa vitesse et sa puissance, rend Susano'o momentanément incapable de réagir assez vite. Cependant, Susano'o n'est pas un dieu facile à vaincre. Tout au long du volume, il se révèle être un maître du sabre dont le style allie force brute et ruse. Malgré la vitesse de Soji, Susano'o utilise son incroyable technique, le Shinra Yaoyorozu, pour contrer chacune des attaques de son adversaire. Cependant, Soji, avec sa détermination inébranlable, répond avec son attaque la plus puissante, le « Three Stage Thrust », une technique qui met à l'épreuve l'endurance de Susano'o jusqu'à la limite. Le combat est un mélange de moments d'action pure avec des séquences de stratégie intense et d'évolution constante des deux combattants, élevant le combat à une sorte de danse mortelle. L'une des caractéristiques les plus frappantes de ce volume est la façon dont l'auteur, Shinya Umemura, a réussi à approfondir les personnages et leurs motivations. Alors que Susano'o est animé par le désir de prouver qu'il est le meilleur dans son domaine, Soji a une motivation beaucoup plus humaine : s'améliorer et prouver ses capacités, non seulement aux dieux, mais aussi à sa propre histoire. Tout au long du combat, il y a des aperçus des souvenirs et des expériences de Soji, qui a fait face à de nombreuses batailles tout au long de sa vie. Cela ajoute non seulement de la complexité au personnage, mais rend aussi le combat profondément chargé d'émotion. L'intensité des combats, accompagnée des cris et de la frustration de Soji, nous permet de voir que, bien qu'il semble être une machine à tuer, il y a en lui une humanité qui le pousse à continuer. Le dessin d'Azychika, comme toujours, est l'une des plus grandes forces de Shuumatsu no Valkyrie. Chaque planche est méticuleusement détaillée, avec une énergie palpable dans les mouvements de chaque personnage. Les scènes d'action sont impressionnantes, avec des mouvements d'épée dynamiques et fluides, ajoutant à l'excitation du combat. La représentation des dieux, avec leurs costumes et leurs armes divines, est d'une majesté qui contraste avec la mortalité de Soji, reflétant les différences fondamentales entre les deux. D'autre part, les interactions entre les dieux et les humains, en particulier les moments où les dieux réfléchissent au sacrifice et à la lutte des mortels, ajoutent une couche de profondeur philosophique qui a été une constante dans la série. Ces dialogues donnent un contexte à la lutte en cours, non seulement au niveau physique, mais aussi au niveau des croyances et des motivations, faisant de chaque bataille plus qu'un simple combat.