La ville de Shell City est un état d'urgence, après avoir subi l'attique des forces de PHANTOM. L'armée est à la peine et le Général Krenman ne voit qu'une seule solution pour sauver Shell City : Dépêcher sur place le colossal Tembo the Badass Elephant. Développé par Game Freak (Pokémon), dont il s'agit du premier projet non Nintendo depuis 1999,  Tembo se présente comme un classique jeu d'action/plates-formes 2D, piochant ses idées un peu partout. De Sonic, il reprend la faculté de foncer en tourbillonnant dans les niveaux, de Contra, il rappelle cet habillage mêlant soldat dur à cuire et robots futuristes, de Mario, il peut compter sur des phases de plates-formes et des sauts pour éliminer les ennemis sur la tête, de Donkey Kong Country, il fait sienne la collecte de nourriture (les cacahouètes remplaçant les bananes), de Wario Land, il récupère le mouvement pour défoncer une barricade (ou un adversaire) et de Yoshi, il affiche une variante de l'attaque rodéo (ici nommé coup de fesse) et sa faculté de planer quelques instants. Malgré sa masse évidente, Tumbo est un éléphant plutôt dynamique, capable de nombreuses actions. Sa prise en main est assez rapide, mais son inertie peut provoquer quelques maladresses dans la gestion des sauts.

La partie alterne phases de plates-formes, sprint à vive allurée et combats contre des boss. Au total 18 niveaux à parcourir, et une difficulté qui grimpe très rapidement. Un peu trop d'ailleurs, et certains joueurs n'auront sans doute pas la patience d'aller jusqu'au bout. En outre, la durée de vie demeure assez courte, comptez environ 5 heures pour terminer la campagne, sachant qu'il n'y a aucun mode annexe (juste un tableau des scores) ni même de multijoueurs. Heureusement, Tembo peut compter sur un design unique inspiré de l'univers des comics. Chaque action déclenche une onomatopée, et les cinématiques sont ici proposées sous forme de planches de BD animées. Le graphisme s'avère relativement efficace dans l'ensemble, même si la qualité du level design décline fortement vers la fin du jeu (certains décors sont très peu détaillés). La bande son est plutôt efficace dans son approche, et les bruitages plein d'humour.