Quand on a une grand-mère hippie qui a inventé le chloroblast, un procédé inspiré de la nature qui produit de l'énergie à partir d'un peu de soleil et de quelques gouttes d'eau, on devient naturellement éco-chercheuse spécialisée dans les sources d'énergie non conventionnelles. Mais comme les inventions imparfaites ne payent rien, Tildä Nö explore des planètes au profit d'une corporation minière qui ne s'intéresse pas aux plantes, mais à l'exploitation de petites planètes insignifiantes - jusqu'à les désertifier. Tilda prospecte donc, maussade, le planétoïde [P-412]. Pendant ce temps, à plusieurs centaines de kilomètres de là, le vieux poète en exil San Williams vole de la nourriture d'un kiosque stratégiquement placé au milieu d'un désert, tandis qu'un groupe d'éco-rebelles danse sous la pluie et qu'un groupe de mineurs échappe in extremis à une tempête noire et brutale. Après ce lourd phénomène, le paysage de [P-412] est profondément bouleversé ... et la génétique des humains sur place également. Tildä devra essayer de comprendre ce qui se passe ...

"Flux" se présente comme une éco-fable science-fiction, un poème en prose sur le but de la vie et sur la façon dont notre perspective sur le monde change en même temps que, inévitablement, nous changeons. En réunissant deux personnages apparemment incompatibles, une scientifique et un poète vagabond, et en les confrontant à un phénomène inexplicable (une « pluie verte » qui peut vous faire vieillir, rajeunir ou même vous transformer en grenouille volante, en jaguar ou en anguille), Jop nous met au défi de sortir de nos moules, d'écouter les autres et de réfléchir aux mystères de la création. Un album unitaire très réussi.