School-Live! (Gakkou Gurashi!) est une série en douze tomes publiée au Japon aux éditions Houbunsha. Rencontrez les membres du School Living Club ! Il y a Kurumi Ebisuzawa, une passionnée de pelles (?), Yuuri Wakasa, la grande sœur, Megumi Sakura, la conseillère du club, et enfin, la toujours optimiste Yuki Takeya. Le School Living Club est une organisation extrascolaire ordinaire où les filles traînent, s'amusent... et vivent à l'école en tant que seules survivantes d'une apocalypse zombie.

Combien de temps peut durer une vie insouciante fondée sur le déni d'une réalité tragique ? Comme nous le constatons, les héroïnes de « School-Live ! » sont confrontées brutalement aux réalités dont elles se sont si bien isolées. Un festival organisé par le Club de la Vie Scolaire est interrompu par l'arrivée d'un hélicoptère. La situation dégénère alors à une vitesse incroyable, réduisant à néant les efforts déployés par les jeunes filles pour mener une vie de sacrifices, mais une vie malgré tout. La bulle dans laquelle vivaient les héroïnes éclate, et le moment est venu pour l'histoire de prendre un tournant inédit. Dans ce bouleversement de l'ordre établi, les auteurs (tant pour l'intrigue que pour l'expression des émotions extrêmes) ont magnifiquement et intensément dépeint les dilemmes des protagonistes, chose que l'anime (qui n'avait d'ailleurs pas encore atteint ce stade) n'avait pas réussi à transmettre. La première à en faire les frais était Rii, qui montrait déjà des signes d'épuisement mental. Il est impossible de passer sa vie à feindre la maturité, pour ensuite s'imposer le rôle de soutien psychologique pour ses compagnons. Je dois dire que j'ai trouvé son attitude crédible, sans drame inutile ni apitoiement sur soi. Parfois, on en a juste assez, et c'est tout. La confrontation de Yuki avec la réalité s'est avérée bien plus dramatique et terrifiante, mais il faut reconnaître que dans les moments de crise, c'est elle qui garde le plus souvent son sang-froid. Le cinquième tome regorge de rebondissements, ce qui est de bon augure pour la suite. Conformément à la tradition, le livre s'ouvre sur une page d'illustrations en couleur et une table des matières, et se clôt sur un message de remerciement des auteurs à leurs lecteurs ainsi qu'une note de bas de page. Cette fois, l'héroïne de l'illustration bonus est Megumi, sans doute une sorte de touche finale. Les lecteurs attentifs l'auront remarqué après avoir lu le cinquième tome. De plus, les images super déformées des héroïnes ont disparu du dos de la jaquette. Est-ce là aussi un symbole de la maturité des héroïnes et de l'intrigue ?