Après quatre ans d'absence, Luc Leroi marque enfin son retour en bande dessinée. Sa fiancée Alinéa a le mal du pays et décide de rentrer à Tahiti, lassée de la grisaille parisienne. N'ayant pas les moyens de se payer le voyage, Luc décide de se rendre au musée d'Orsay afin de voir les toiles de Gauguin, qui assure le dépaysement. En effet, le peintre qu'il admire tant a longtemps vécu à Tahiti. Alinéa annonce à Luc qu'une femme sur un tableau semble représenter sa mère, chose hautement impossible étant donné que le peintre a disparu en 1903 ! Luc nous apprend qu'un certain De Guerlasse a copié Gauguin et a même réalisé des toiles similaire à son œuvre dans les années 60. Après quelques péripéties, la jeune femme parvient à convaincre Luc de l'accompagner à Papeete, l'occasion de rencontrer pour la première fois sa belle-famille qui lui offre un ukulélé. A son retour à Paris, Luc se retrouve en 1894, le décalage horaire s'étant transformé en décalage temporelle. Il fait face à un homme qui le conduit "pour la soirée du lundi", chez Paul Gauguin. D'abord enthousiasmé par cette rencontre, Luc sombre à son tour dans le doute. Comment va t-il retrouver son époque ?

Ce nouvel épisode de Luc Leroi se sert de Gauguin comme fil rouge, un artiste dont Luc est un imminent fan connaissant l'intégralité de son œuvre, que cela soit ses peintures ou ses écrits. De 1894 aux années 1960, puis à un temps contemporain, Luc va rencontrer son modèle dans un récit plein de poésie mais aussi de loufoquerie. Plusieurs passages apparaissent en effet totalement décalés et absolument pas scientifiques pour un sou, mais c'est aussi ce qui fait le charme de l'anti-héros Luc Leroi. Le dessin est quant à lui très élégant et d'une grande expressivité, de même que les splendides reproductions de Gauguin. A signaler que le récit est unitaire.