Ad Astra (Scipio to Hannibal) est un seinen toujours en cours de parution au Japon aux éditions Shueisha, et qui a déjà connu onze tomes à ce jour. Sicile, 241 avant J.-C. Après deux décennies de conflit avec Rome, l'armée carthaginoise menée par Hamilcar Barca doit concéder la défaite. Son fils, Hannibal, a six ans quand il assiste à cette bataille. Mise en déroute, Carthage doit un tribut astronomique au vainqueur, et l’enfant assiste à l’humiliation des siens. Mais le jeune Hannibal refuse l'échec : Alors qu'il n’a encore que 27 ans, il décide de déchaîner son peuple contre Rome. Commence alors l'affrontement exceptionnel d'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire et de son alter ego romain, le génie stratégique Publius Cornelius Scipion dit Scipion l’Africain. Un nouvel obstacle se dresse devant l’armée romaine : il s'agit de la ville de Syracuse, avec derrière ses murs le célèbre Archimède... Après une cuisante défaite face aux ingénieuses machines de l’inventeur, Marcellus décide de changer de tactique et envoie Scipion infiltrer la forteresse pour qu’il en identifie les points faibles ...

Après avoir été déterminant à Syracuse, et grâce au soutien de Néron, Scipion est nommé proconsul par le sénat malgré son jeune âge. Le patricien part donc combattre en Hispanie, déterminé à vaincre là où son père a échoué. Premier objectif, la prise de Carthagène, une véritable forteresse ... qu'il finira par faire tomber en une seule journée ! Les Romains semblent désormais inarrêtable, à moins que Hasdruba Barca n'en décide autrement. Tout comme Cesare Borgia, Scipion et Hannibal ont bel et bien existé, et tout comme lui, ils n'en sont pas à leur première adaptation avec ce manga. Le contexte historique est parfaitement soutenu, et malgré quelques incartades destinées à donner du rythme, l'auteur assume ses choix. On passe régulièrement d'un personnage à l’autre et découvrons donc des points de vue différents, sans que tout manichéisme ne s'exprime ni même d'auto célébration. Les dessins s'avèrent très précis, et affichent un style réaliste. Les visages sont expressifs et les panoramas ne manquent jamais de détails. Du travail d'orfèvre.