Le chercheur suédois Frans Balder fait appel à Lisbeth Salander afin que celle-ci récupère un logiciel de sa création qui permet de prendre le contrôle d'armes nucléaires à travers le monde. La pirate informatique vient régulièrement à la rescousse des femmes victimes de violence, en plus de ses activités numériques. Dès que la hackeuse parvient à voler le programme ultra-secret, un groupe de terroristes sans pitié se lance à ses trousses. Un ancien agent de la NSA, qui a découvert les magouilles de la jeune femme, se rend à Stockholm dans le but de mettre la main, lui aussi, sur le logiciel. Le programme serait en mesure de déchiffrer des codes nucléaires n'importe où dans le monde. Salander décide de l'aider et rencontre à nouveau son demi-partenaire Mikael Blomkvist. Le passé de Lisbeth viendra la hanter alors qu'elle s'efforce de protéger Balder et son jeune fils de toutes ces menaces.

La série de films 'Millénium' a une histoire quelque peu confuse. Tout commence en 2009, la trilogie suédoise du livre de Stieg Larsson a été tournée avec les rôles principaux Noomi Rapace et Michael Nyqvist. En 2011, un remake américain de la première partie de la trilogie a suivi, avec Rooney Mara et Daniel Craig. Cependant, il n'y a pas eu de suivi, et maintenant il y a Ce qui ne me tue pas (The Girl in the Spider's Web en VO à savoir «La fille dans la toile d'araignée»). Il s'agit d'une suite indirecte du premier film américain, mais basée sur la quatrième partie de la série de livres "Millénium" (écrite par David Lagercrantz). Pour rendre encore plus confus, le casting a été complètement renouvelé. Le résultat n'est certainement pas un mauvais film, mais un film qui laisse à désirer. Pour ceux qui connaissent la trilogie originale et le premier film américain, "Ce qui ne me tue pas" est une expérience étrange. Alors que ces films avaient tous pour objectif de résoudre des meurtres et de démasquer des réseaux criminels complexes, dans lesquels le piratage informatique n'était mentionné qu'indirectement, «Ce qui ne me tue pas» est plutôt une sorte de thriller d'espionnage de haute technologie. Pas vraiment ce à quoi on pourrait s’attendre avec Fede Alvarez, plus connu pour ses films d’horreur tels que le film encensé «Don't Breathe» et le remake de «Evil Dead». Cela ressemble plus à une version film-noir de James Bond ou de Jason Bourne, sans lieux exotiques et sans cascades automatiques, mais avec beaucoup de combats violents et une technologie proche de la science-fiction.

Pour ceux qui aiment cela, "Spider's Web" offre beaucoup d'action et d'intrigues. Il s'éloigne toutefois du drame humain et de la tension déchirante avec laquelle la série "Millénium" est devenue si célèbre. Il ne reste que les sublimes endroits européens dépeints avec désolation (notamment Berlin et Stockholm) et le fantastique jeu de Claire Foy ("The Crown") dans le rôle de Salander. Après Noomi Rapace et Rooney Mara, Foy est la troisième actrice du grand écran qui joue Salander. Là où Rapace et Mara la décrivent principalement comme une étrangère socialement inappropriée, Foy met davantage l'accent sur son militantisme et ses relations avec sa sœur Camilla, interprétées par l'actrice néerlandaise Sylvia Hoeks («Blade Runner 2049»). Et elle le fait avec verve - une fois encore, Salander est la star absolue du film et la meilleure raison d'aller le regarder. Blomkvist, interprété par Sverrir Gudnason ("The Circle"), laisse une impression médiocre et n'a en fait qu'un rôle de soutien. D'une part, il est regrettable que la relation entre Blomkvist et Salander disparaisse à l'arrière-plan, d'autre part, cela signifie que Salander est plus autonome en tant que personnage.