Héros déchus d’anciens contes et légendes, vous voici à l'aube d'un combat crucial contre le Cauchemar qui envahit et corrompt votre monde.
Pourchassez le Cauchemar.
Passtech Games s'était déjà fait connaître sur la scène indie grâce à Curse of the Dead Gods, un roguelite très intéressant qui mêlait des mécaniques de progression typiques du genre à un système de combat plutôt punitif mais en même temps très satisfaisant ; Forte de l'expérience acquise avec ce premier projet et maintenant avec un éditeur comme Nacon derrière elle, l'équipe a voulu se mettre à l'épreuve avec un autre titre de la même catégorie, orienté un peu plus sur l'expérience coopérative, intitulé Ravenswatch, mais aura-t-il été un succès annoncé ou aura-t-il encore un long chemin à parcourir ? Le contexte narratif de Ravenswatch est plutôt maigre et nous sert plus de prétexte pour nous taper sur les doigts qu'autre chose : dans le pays féerique de Reverie, plusieurs monstres corrompus par une force maléfique connue sous le nom de Cauchemar se sont échappés, et qui de mieux pour s'occuper d'eux que les héros de contes de fées eux-mêmes ? Nos braves héros (décidément plus grotesques que dans nos souvenirs) décident donc d'unir leurs forces et de former un groupe (le Ravenswatch) chargé d'éradiquer le Cauchemar une bonne fois pour toutes. Du point de vue du gameplay, Ravenswatch se présente de manière très intéressante : Après avoir sélectionné un personnage (le Petit Chaperon Rouge, le Joueur de flûte, Beowulf et la Reine des Glaces, avec la possibilité de débloquer Aladin et Mélusine) et un niveau de difficulté, nous serons catapultés sur une carte générée aléatoirement avec un seul objectif : nous préparer.
Dès le départ, on nous annonce que le maître des cauchemars se réveillera dans 5 jours (ce qui en termes de jeu se traduit par 25 minutes) et qu'il nous appartiendra d'être armés jusqu'aux dents pour l'accueillir comme il se doit, mais la manière de le faire ne dépend que de nous, Sur la carte (qui est complètement cachée et dont nous ne pourrons voir que les bords) il y aura en effet diverses activités pour nous booster, notamment des coffres contenant des améliorations aléatoires, des grappes de cristaux à dépenser chez le marchand pour booster les capacités passives gagnées à chaque niveau, mais aussi des petites quêtes secondaires ou des miniboss qui nécessiteront une clé spécifique pour être activés, sans oublier les très utiles statues du corbeau, qui révèleront une partie de la carte et leurs nids disséminés un peu partout qui serviront de téléporteurs pour se déplacer rapidement d'une zone à l'autre. En plein style MOBA, nos personnages auront (en plus de l'attaque de base) trois capacités rechargeables, un talent avec une partie active et passive et un ultime à débloquer une fois le niveau 5 atteint, à nous de choisir dans lequel investir mais en général nous avons apprécié que chaque personnage reste fidèle à son thème, avec le joueur de flûte capable de diriger des foules de rats enragés contre les ennemis, le petit chaperon rouge prenant la forme d'un loup-garou la nuit ou encore Aladin capable d'esquiver les attaques ennemies avec beaucoup d'agilité.
Encore du travail à faire ...
Si le concept de base du titre est très intéressant, c'est malheureusement dans l'exécution que sa nature de titre early access ressort, le jeu en effet (même en difficulté de base) est extrêmement difficile si on le joue en solo, surtout si on choisit un personnage avec des attaques de mêlée, car notre esquive est soumise à un temps de recharge court et au milieu de la mêlée il sera très difficile d'éviter les attaques de chaque ennemi, En plus de cela, la montée en niveau pendant le jeu est très lente et bien qu'il soit possible d'atteindre le dixième niveau, ce sera déjà beaucoup si nous touchons le cinquième, enfin l'impossibilité d'interagir avec l'environnement pendant le combat est vraiment ennuyeuse, surtout en ce qui concerne la seule sous-quête actuellement disponible qui nous demandera de collecter 20 pierres pour fortifier une maison : la zone dans laquelle nous devons les collecter est en effet très grande et ne pouvant pas interagir avec elles pendant le combat il sera vraiment difficile d'en collecter plus de 10, puisque chacune d'entre elles sera occupée par au moins 3 ennemis. Le boss final (pour l'instant le seul disponible) est le coup de grâce, qui est vraiment trop plein d'attaques à esquiver et nous amène donc souvent à nous retrouver à portée de l'une d'entre elles pour tenter d'en éviter une autre. Il n'y a rien à dire sur l'aspect technique et la présence de bugs, puisque le jeu conserve la même apparence graphique que le titre précédent (qui fonctionne d'ailleurs très bien ici) et que lors de notre test nous n'avons pas rencontré de défauts particuliers.
VERDICT
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Evaluer Ravenswatch dans son état actuel est en effet une tâche ingrate, si en effet le potentiel du titre est plus qu'évident (notamment dans le système de combat et la variété des personnages) et joué en co-op est une excellente expérience, pour l'instant le volet solo est vraiment mal équilibré et le contenu présent (un seul niveau et un seul boss) ne sont pas assez nombreux pour justifier un achat au prix proposé d'environ 20€, cependant nous vous conseillons vivement de garder un œil sur le projet car les choses pourraient changer radicalement d'ici quelques mois (et vu le résultat final du précédent projet de l'équipe nous sommes sûrs que l'attente en vaudra la peine).