Londres, automne 1875. Valeria Brinton vient d'épouser Eustace Woodville quelques semaines seulement après leur première rencontre. Cette union n'est pourtant pas acceptée par les deux familles respectives, et lors de la cérémonie de mariage, seuls les témoins sont présents. Qu'importe, les deux amoureux semblent composer un couple parfait, mais pendant le voyage de noces, les choses vont s'envenimer. Non seulement, Valeria va avoir une discussion agitée avec la mère d'Eustace, mais le majordome Fitz-David va lever le vol sur un secret. Eustace Woodville n'existe pas, le marié a utilisé un nom d'empreint, il se nomme en réalité Eustace MacAllan. Pourquoi avoir voulu dissimuler son identité ? A cause de rumeurs entourant le passé d'Eustace. Il est en effet soupçonnée d'avoir assassinée sa première épouse, mais Valeria refuse de croire à cette rumeur et décide de mener sa propre enquête. Au cours de ses recherches, elle fait la connaissance de l'inquiétant Miserrimus Dexter, sujet à des crises de délire, et elle découvre finalement que son mari a été jugé pour l'empoisonnement de sa première épouse en Écosse. Le verdict rendu était en demi-teinte, parce que les lois écossaises sont différentes des lois anglaises, et Eustace a été relaxé faute de preuves, mais pas innocenté.

Adapté d'un roman de Wilkie Collins, Seule contre la loi est un récit qui avait été publié une première fois aux éditions Casterman en deux volumes en 2006 sous le nom de "Mysteries". L'intrigue nous propulse durant l'époque victorienne, où nous suivons une héroïne femme policière avant l'heure, et qui va tenter de laver l'honneur de son mari pour sauver leur mariage. La narration se montre très classique mais extrêmement bien maîtrisée par Roger Seiter, tandis que les dessins de Vincent Wagner s'avèrent d'une belle efficacité. L'album se conclut par un dossier graphique et historique inédit.