1511. Un groupe de naufragés espagnols arrive sur une plage des Caraïbes après le naufragé de leur navire qui faisait route vers Saint-Domingue. Le castillan Gonzalo Guerrero pensait être à Cuba ou en Jamaïque, un cruel coup du destin les a conduit jusqu'au Mexique, en plein territoire Maya, dans une guerre tribale. Les occidentaux sont faits prisonniers et seront dans le meilleur de cas utilisés comme esclaves, dans le pire sacrifiés à Buluc Chabtan (le Dieu de la guerre). Gonzalo Guerrero parvient à s'enfuir en compagnie du religieux Geronimo de Aguilar. Craignant pour sa vie, il assomme un indien mais pris de remords, il décide de le soigner, alors que Aguilar voulait l'achever. Remis sur pieds, cet indien qui n'est autre que le fils du chef d'une autre tribu (moins sanguinaire) l'amène dans son village. Gonzalo aura la vie sauve et s'intégrera assez rapidement dans cette petite communauté, au point d'apprendre la langue et de devenir ami avec le futur roi, Ah May. Accepté par la tribu, Guerrero devient un notable et surtout leur chef de guerre, le Nakom, le premier blanc à occuper ce poste dans la nation maya.

Grâce à son grand sens tactique, le pouvoir de Guerrero va en grandissant dans la région, alors que les affrontements se multiplient face aux tribus ennemis. Mais une autre menace va bientôt se manifester : Les troupes de la conquête espagnole déferlent sur le Nouveau Monde, et Guerrero se retrouvera de facto au milieu du conflit. Soutiendra t-il son nouveau peuple ou redeviendra t-il fidèle à ses racines espagnoles ? El Nakom est un diptyque inspiré d'une histoire vraie. Entièrement réalisé par Jeronaton, l'album affiche un scénario solide, un dessin charmant et une mise en couleur soigné. A noter qu'un cahier documentaire permet de restituer le contexte historique de l'époque.