Scénario : Diego Agrimbau
Dessin : Lucas Varela
Terre, année 553.180. La race humaine a aujourd'hui disparu et la planète bleue s'avère totalement transfigurée, la couleur rouge étant omniprésente. Quelques capsules spatiales viennent de s'écraser dans la jungle, comprenant plusieurs androïdes notamment Alpha, une psycho-bot d'apparence féminine. Ce robot psychologue découvre rapidement Robert, un biologiste généticien, en stase. Robert lui apprend que l'humanité s'est autodétruite et qu'il est le dernier représentant de son espèce. Avec sa femme June, ils ont pensé à un plan, attendre que la planète panse ses blessures et rejouer les Adam et Eve. Sauf qu'en l'absence d'humains, d'autres espèces ont pris le contrôle de la Terre, à commencer par une étonnante variante de singes. Robert ne peut assister impuissant au triste spectacle qui se joue ses ses yeux. Peu à peu, l'homme perd l'esprit, la solitude se fait sentir et le scientifique se mue en despote, contrôlant les androïdes comme ses esclaves personnels. Seule Alpha va tenter de le résonner, elle est la seule à pouvoir s'opposer à ses ordres.
Ce deuxième opus d'une nouvelle collection de BD d'anticipation au format comics a été réalisé par un duo d'auteurs argentin. Si le synopsis de Diego Agrimbau vous évoque quelque chose, il s'agit d'une variante du récit "Le Dernier Homme" dans un cadre post-apocalyptique. Cette bande dessinée de 144 pages apporte une réflexion sur ce qui fait un humain, la situation créé parfois une drôle d'opposition entre l'humain illogique et le robot moraliste. Le dessin de Lucas Varela possède la précision de la ligne claire alors que la coloration renforce l'ambiance angoissante de cette Terre futuriste.
VERDICT
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L'humain est un ouvrage très réussi. Il offre un récit de science-fiction très original, à tous points de vue, bien qu'il soit basé sur "Le Dernier Homme". Les dessins sobres et élégants, soutenus par un choix limité de couleurs, contribuent à l'ambiance si particulière qui émane de cette bande dessinée.