"Le Dernier Piano" a été invité dans de nombreux festivals de cinéma, dont Cannes et Jeonju. On peut dire que ce film était une œuvre qui a certainement laissé un portrait impressionnant de la réalité de la Syrie, qui est toujours en pleine guerre civile.

Le personnage principal, Karim, rêve d'aller à Vienne, en Autriche, pour devenir pianiste. Pour ce faire, il doit récolter des fonds en vendant le seul souvenir de sa mère, un piano. Une date de contrebande est fixée et il s'apprête à dire au revoir, mais il est condamné à devoir réparer un piano endommagé par une attaque d'un groupe armé. Il se dirige vers une ville dangereuse pour obtenir des pièces. Le film rappelle naturellement "Le Pianiste" de Roman Polanski en ce qu'il est une rencontre entre les deux sujets de la guerre et du pianiste. Les deux films ont aussi quelque chose en commun en ce qu'ils dépeignent plus efficacement l'amertume de la guerre à travers la rencontre de sujets terribles et romantiques. La différence est que ce film se déroule dans une guerre civile en cours dans laquelle les gens du même pays doivent pointer leurs armes les uns sur les autres. Le point le plus impressionnant du film est le tournage réaliste, comme s'il s'agissait d'une vraie scène syrienne. Le film, qui a été tourné entre l'Irak et le Liban, reproduit les horreurs de la guerre à l'écran, créant un réalisme extrême. En particulier, la partie médiane du voyage pour trouver des parties de piano avec une milice féminine maximise la tension et laisse une impression profonde comme un film de guerre. Le thème de ce film est simple. Ne perdez jamais espoir, même si vous êtes désespéré. Les gens qui attendent demain avec la conviction que l'espoir viendra un jour après le désespoir sont notamment représentés par un cousin qui apprend le TOEFL (NDLR : un examen d'anglais) en croyant que cette période infernale touchera à sa fin, et un propriétaire de magasin qui continue à peindre les fenêtres au milieu des difficultés. Le thème du film, lui aussi directement révélé à travers les dialogues, est bien véhiculé comme la volonté du réalisateur de faire passer une lueur d'espoir. Cependant, cela donne parfois l'impression que la manière de transmettre l'espoir est trop optimiste, à l'image des répliques du film. En particulier, dans le cas du climax, cela crée un aspect fantasmatique par rapport au développement précédent et donne un sens unique d'hétérogénéité. Surtout au milieu du champ de bataille, dans le sous-sol d'un immeuble où les survivants sont rassemblés, l'acte de Karim de jouer du piano ressemblait à un acte imprudent qui met les autres en danger.