Surnommée « la petite fiancée de l'Atlantique », Florence Arthaud était une grande navigatrice. Son CV exceptionnel, unique dans un univers majoritairement masculin, atteint son apogée avec la victoire de la Route du Rhum en 1990. L'incroyable histoire d'une femme libre qui, pour réaliser ses rêves, décide de renoncer à son origine bourgeoise et à la vie qui avait déjà été tracée pour elle.

Flo est le biopic consacré aux exploits certainement remarquables de la célèbre navigatrice française Florence Arthaud, une femme à la jeunesse troublée, qui a eu la force et l'intransigeance non seulement de se remettre d'un très grave accident de voiture qui l'a conduite au bord de la mort à la fin de son adolescence, mais aussi la volonté de reprendre l'entraînement à la voile, malgré l'état moins qu'optimal de sa colonne vertébrale, jusqu'à ce qu'elle devienne la reine incontestée des mers. Florence s'est imposée dans la technique mais a également su ne pas se laisser éclipser par certains des hommes avec lesquels elle a noué des relations amoureuses presque toujours orageuses, tout comme les mers auxquelles l'athlète a fait face. Le film de Geraldine Danon choisit malheureusement de se concentrer sur les vicissitudes humaines plutôt que sur les exploits sportifs de cette femme, et finit par se réduire à un pain de viande sentimental quelque peu répétitif en raison des hauts et des bas qui n'aident pas à clarifier et à expliciter l'importance technique et sportive de cette femme. Dans le rôle de la navigatrice tenace qui a triomphé dans la Route du Rhum 1990, on retrouve la belle Stéphane Caillard, tandis que dans les rôles des proches, on reconnaît, dans deux rôles un peu gâchés, les acteurs bien connus Pierre Deladonchamps (son frère Jean-Marie Arthaud) et Charles Berling, dans le rôle du père intransigeant Jacques.