Ce nouveau tome de Mélusine est la suite directe du précédent "En rose et noir". Depuis quelques temps, des tensions assombrissent le monde des sorciers. Sigrid, la mère de Mélusine veut quitter son père Kaspar, suite à une affaire de photo trafiquée. Mélusine veut des explications et apprend que Sigrid est en réalité une fée qui a caché son identité depuis des années car les mariages mixtes sont impensables. Mélusine découvre également que Mélisande, sa cousine, est en réalité sa sœur jumelle. Leurs parents les ont séparé à la naissance pour que leur secret ne soit jamais découvert. Désormais, Kaspar est prêt à tout pour récupérer sa fille, deux camps se forment (les sorciers et les nains d'un côté, les fées et les chinois de l'autre). Cependant la guerre est rapidement stoppée faute de munitions. En effet, quelqu'un ou quelque chose a chassé la magie du monde. Les fantômes ne sont plus liés à leur résidence par un acte notarié et commencent à semer le chaos un peu partout dans le pays.

Dans ce nouvel ouvrage, Mélusine conserve la même structure narrative que le précédent, c'est à dire une histoire complète et non plus des gags en une planche comme c'était le cas lorsque Gilson scénarisait la série. Dans un monde sans magie, ce sont les marabouts qui tirent leur épingle du jeu car leur pouvoir n'est étrangement pas affecté par les dérèglements affectant les sorcières et les fées. Bien sur, le chaos est généré par un être malveillant que Mélusine et Mélisande auront à cœur de démasquer. La jeune sorcière de 120 ans affiche une bonne forme, la mise en scène innove et nous fait explorer des terres inconnus, le trait de Clarke demeure toujours aussi agréable et le scénario constitue un bon équilibre entre humour, révélations et drames.