Nic007

Par Blayrow :

Quand on sait que Call of Duty 2 est l'un des jeux les plus vendus sur Xbox 360, quoi de plus naturel pour Activision d'offrir une suite à l'excellent FPS de Infinity Ward. Cette fois-ci c'est Treyarch, à l'origine des Call of Duty sur consoles, qui s'y colle et qui offre aux supports next-gen un FPS qui risque de faire grand bruit.

Hé non, pas de version PC cette fois-ci, Activision préférant se focaliser sur le nouveau marché des consoles. La démo présentée tournait donc sur Xbox 360 et permettait de voir en action quelques minutes de jeu. Avant de passer au vif du sujet on pourra parler de l'histoire de ce Call of Duty 3 qui, comme ses prédécesseurs, prend pour background la seconde Guerre Mondiale en se focalisant plus précisément sur la libération de Paris. Les armées des Etats-Unis et de l'Angleterre seront jouables, ainsi que les polonais et les canadiens. Pas de résistants français pour le moment hélas. La mission présentée dans la démo vous fait vivre la très sanglante bataille de Saint-Lô en juillet 1944. La recette n'a pas changé : toujours aussi théâtral, toujours aussi mis en scène avec ce côté tape à l'oeil, Call of Duty 3 devrait s'annoncer aussi passionnant que ses prédécesseurs, avec des graphismes bien supérieurs. Dès les premiers instants de jeu on remarque la différence : herbe très réaliste, textures fines et détaillées, grande profondeur de champ et explosions fort bien réussies. Il faut dire qu'on ne peut pas les louper : les obus tombent de partout, la fumée envahit le terrain, pas une seconde ne se passe sans que le sol tremble et que des débris de bâtiments volent au-dessus de votre tête. Si l'on ajoute les bruits des tirs ennemis, les cris de vos camarades et les autres effets divers, cela créé une sacrée immersion. Bref, encore une fois Call of Duty arrive à nous faire vivre l'enfer des champs de bataille même si on commence à être rôdés depuis le premier opus.

La mise en scène de la série allait jusque là de paire avec la linéarité et le scriptage parfois abusif des niveaux. Un inconvénient qui devrait, s'il on en croit les développeurs, s'atténuer dans Call of Duty 3. En effet Il existe désormais plusieurs chemins pour arriver à remplir son objectif dans un niveau, et le joueur est libre de choisir lequel prendre. Autre nouveauté : l'apparition de "quick time events" à la Resident Evil 4 lorsqu'un ennemi vous charge au corps-à-corps. Pour se défaire des griffes de son assaillant; le joueur devra appuyer sur certaines touches au bon moment, ou alterner une pression sur les deux gâchettes le plus rapidement possible pour le repousser. C'est du classique et déjà vu mais ça a le mérite d'apporter un peu de nouveauté dans l'exploration des niveaux. Mais surtout, c'est très bien mis en scène, avec une musique stressante et des effets de flou quand on se prend un coup. Le gameplay sinon n'a pas changé et vous demande toujours de progresser à tâtons pour ne pas vous mettre à découvert (physiquement parlant). On nous a parlé d'une progression sans écrans de chargement, les niveaux se chargeant en streaming pour ne pas couper l'action et l'immersion. Marque de fabrique de la série, la visée précise avec le réticule de l'arme sera toujours de la partie avec en prime les douilles des balles sortant au moment du tir. On finira sur une note négative : les puristes qui regrettaient la disparition de la jauge de vie dans Call of Duty 2 seront à nouveau déçus car elle n'est vraisemblablement pas revenue, laissant place au système du personnage invincible devant se mettre à couvert s'il est trop touché.

Côté modes de jeux, un mode multijoueur sur Xbox Live jusqu'à 24 participants devrait assurer une bonne durée de vie au titre, en revanche toujours pas de coopération en solo. Prévu pour novembre prochain sur PS3, Xbox 360 et Wii (version dont aucun détail n'a été livré pour l'instant), Call of Duty 3 devrait donc s'annoncer comme une valeur sûre, pour peu qu'il jouisse d'une durée de vie honorable en solo et qu'il maintienne son ambiance immersive durant tout l'aventure.