Prison Lab (Kangoku Jikken) est une série toujours en cours de parution au Japon (six tomes à ce jour aux éditions Futabasha). Le jeune lycéen Aito Eyama est victime d'intimidation au quotidien. Un jour, alors que les vacances d'été débutent, une étrange lettre l'invite à participer à un «jeu de la prison». Il peut choisir une personne, la capturer et la garder en captivité pendant un mois avec une chance de gagner une importante somme d'argent si sa victime ne connaît pas (ou ne devine pas) l'identité de son ravisseur au terme de l'épureve. Il choisit le meneur de ses tyrans, Aya Kirishima, une jeune fille impitoyable, et la seule règle du jeu est de ne pas la tuer. Tout le reste est un jeu équitable. La revanche d'Eyama commence, mais il n'est pas le seul à participer à ce jeu dangereux. En outre, le règlement pourrait être amené à évoluer drastiquement en cours de partie ...

Les mangas prenant pour cadre la survie sont courants ces derniers temps, mais Prison Lab innove quelque peu puisqu'il prend pour sujet le harcèlement scolaire. Le jeune Eyama compte utiliser le jeu de la prison pour se venger de ses bourreaux, et la violence apparaît ultra présente dans ce manga bien que tous les participants au jeu ne partagent pas les mêmes méthodes. Il y a également des mécaniques cachées dans la partie qui pourraient bien complexer les choses. Sans compter les incidents involontaires, c'est d'ailleurs ce qui se passe dans ce tome deux. Deux jours ont seulement passé depuis le début du jeu, et Eyama présente une personnalité de plus en plus inquiétante et fait subir les pires supplices à Aya Kirishima. La jeune femme semble sur le point de craquer psychologiquement. Le scénario est signé par l'écrivain Kantestu dont il s'agit de la première publication en France. Même chose pour Chiho Minase qui assure le dessin de ce seinen inquiétant et dont le trait est globalement assez efficace, en dépit de quelques erreurs de proportions.