Dans Les Amis de Spirou, nous rencontrons un groupe d'enfants de Charleroi, tous lecteurs de Spirou et dans leur club d'amis, les codes d'honneur sont de rigueur. Nous sommes en 1943, les Allemands occupent la Belgique, Spirou est interdit comme magazine. Les amis de Spirou décident de le remplacer. Ils disposent d'un matériel étonnamment professionnel et utilisent une presse lithographique pour imprimer des pages de résistance avec des histoires de Spirou. La population adore, les Allemands pas du tout. Ils savent parfaitement que l'humour et la dérision sont des armes puissantes pour motiver la population. Ils tentent donc d'étouffer cette simple résistance. Pour ce faire, ils utilisent des informateurs qui transmettent tout à l'ennemi, comme la présence d'une fille juive dans le club des amis de Spirou. Lors d'un énième affrontement entre le club et les Jeunesses hitlériennes locales, un terrible accident se produit : Miche, qui appartient au club sous le nom de code Spirouette, est grièvement blessée puis disparaît sans laisser de traces. Les amis se lancent à sa recherche, mais pendant ce temps, les Allemands traquent le club de résistance. Grâce à des habitants, dont des mineurs, les enfants échappent aux mains de l'ennemi. De plus, ils retrouvent Spirouette, mais dans un endroit très différent de celui auquel ils s'attendaient.

Ne vous y trompez pas, ici on ne découvre pas une aventure de Spirou en culotte courte. Il s'agit d'une série qui revient sur l’histoire vraie du journal de Spirou pendant la Seconde Guerre Mondiale, particulièrement à la création du club des Amis de Spirou (AdS) par Jean Doisy, rédacteur en chef du journal de Spirou de 1938 à 1955, et le rôle qu’ont joué les AdS dans la résistance. Les jeunes lecteurs belges décident de ne pas se laisser faire, certains s'engageront activement dans la Résistance et y laisseront leur vie, comme en témoigne le dossier documentaire. Ce deuxième tome s'avère plus sombre que le premier volume. Au programme des enfants qui se chamaillent à coups de couteaux et de matraques, des bicyclettes-zeppelins (!), des courses poursuites explosives à la Keystone Cops, des évasions à la Mission Impossible, un meurtre (?) et des enfants qui torturent d’autres enfants, et le Marsu (ou plutôt sa queue) qui bat à lui tout seul l'ennemi. Un album qui n’est pas sans rappeler la série d’Emile Bravo « L’espoir malgré tout » mais en étant plus proche de la réalité historique (cf le Théâtre du Farfadet, Madame Brigitte, La Complainte du Partisan, etc).