Résumé : La présidente de la compagnie Stella, leadeur dans le tourisme spatial, recrute Halen Brennan, une mercenaire réputée pour ses méthodes expéditives avec mission de récupérer d'importants documents et d'éliminer l'audacieux voleur. Fidèle aux antiques addictions gagnées à l'école de la rue, la badass se confronte à Jean-Claude Belmondeau, un activiste tout aussi inadapté à ce futur écolo-techno-bobo...

Nous voilà dans le futur ! Et pas le plus sympa des futurs. Interdit de boire, de fumer, de se marier si on fait partie d'un groupe de personnes, tout est calculé, contrôlé et la moindre action en dehors des clous vous fera arrêter ! Dans cette BD, on fait la rencontre d'Halen, un genre de femme mercenaire. C'est elle qu'on appelle quand on a un problème et qu'il doit être résolu rapidement, discrètement et sans bavure. Elle est ici appelée par Stella, la grande directrice d'une société qui semble vouloir proposer des voyages touristiques spatiales. Sauf que pour voyager sur de longues distances, ils ont besoin d'un matériau et que miner ce matériau est extrêmement polluant. Stella, et de manière plus globale sa compagnie, cache cette information. Mais des documents confidentiels sont volés dans un coffre avec toutes les informations compromettantes. Stella fait donc appel à Helen pour retrouver celui qui a volé les documents et lui régler son compte, par la même occasion. A première vue, l'histoire est très très classique. Stella représente la femme riche et surtout le genre de très grosse société qui se moque de l'écologie et qui n'a qu'une envie, faire masse argent. Mais le récit s'attaque au wokisme ambiant et le pousse à l'extrême. On n'a pas le droit de fumer, même chez soi, si vous êtes un homme blanc binaire vous avez moins de droits, vous êtes à la 140ème dose de vaccin, l'alcool est interdit, etc. La satire est poussée au maximum et tous les sujets liés à l'écologie, le féminisme ou encore les idéologies radicales sont poussées très loin. Ici, le récit n'a pas besoin de soutenir l'histoire. Les personnages eux, sont sympathiques. Leur caractère est lui très caricatural, mais les dialogues sont bien choisis et l'humour, souvent second degré est lui aussi bien amené. Les dessins en revanche relèvent vraiment la qualité de l'album. C'est beau, très beau même ! Certaines planches sont vraiment magnifiques, les extérieurs sont d'une très grande précision et on est plongé dans un univers futuriste, proche cyberpunk avec brio.