Sherlock Holmes a déjà eut droit à diverses adaptations en bande dessinée, mais cette série prend une tournure inattendue, puisque à aucun moment le personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle n'est présent. En effet, l'intrigue se focalise pleinement sur le Professeur James Moriarty, son ennemi juré. Le récit débute en mai 1892, où Moriarty avance dans un monde désertique sans objectif, depuis que les anciens Dieux l'ont capturé à l'aide de tentacules à l'issue de son combat contre Sherlock Holmes face au Nécronomicon. Les divinités maléfiques lui font subir la pire des tortures, et le guérisse aussitôt pour tester d'autres méthodes inimaginables. A l'aide de son sang, les divinités ont créé des clones monstrueux de Moriarty encore plus malsains. Pourtant, Moriarty ne faiblit pas, et cherche en vain un moyen de s'échapper. En juin 1893, alors qu'elle s'apprête à rentrer chez elle, la femme d'affaires Meredith Rutherford tombe nez à nez avec Moriarty, enfin de retour à Londres. Depuis ce jour, il essaye de détruire les exemplaires du Nécronomicon, et sillonne le monde pour trouver les livres maudits. Avec l'aide de Meredith et de Noble Odd, Moriarty arrive à présent à New York pour affronter une sombre organisation qui dispose des deux derniers livres manquants.

Côté technique cette bande dessinée bénéficie d'une bonne qualité graphique signée Andrea Fattori, et d'une mise en scène plutôt dynamique. Elle pourra étonner par son atmosphère radicalement différente des romans, peut être davantage tournée vers le fantastique de Lovecraft, mais le charme british opère néanmoins même si l'essentiel de cet épisode se déroule à Big Apple, notamment dans le quartier de Brooklyn.