Assassination Classroom (Ansatsu Kyoushitsu en V.O.) est un shonen qui a connu un total de vingt-et-un tomes au Japon aux éditions Shueisha. Le récit est quelque peu étrange, puisqu'il nous emmène dans un monde où la Lune a été détruite à 70%, et la Terre sera la prochaine victime d'un extraterrestre au physique de poulpe aux capacités prodigieuses et réputé invincible. Mais les humains sont faibles. C'est pourquoi cet alien a décidé de former la classe 3-E du collège Kunugigaoka, la plus mauvaise de l'école, aux techniques d'assassinat ! Kuro-sensei compte anéantir la Terre dans un an, et c'est justement le laps de temps laissé aux élèves pour trouver un moyen de tuer leur professeur. Les élèves de la classe (très stéréotypés cela étant), assassins en herbe donc, ont encore des méthodes balbutiantes pour venir à bout de Kuro-sensei. Pire, chaque tentative de meurtre débouche une série de gags, et parfois à une morale de l'auteur ! L'ambiance apparaît donc assez farfelue, ce qui n'est pas vraiment surprenant lorsque l'on découvre que le mangaka est à l'origine de la série Neuro. Les dessins s'avèrent très maîtrisés, et on retrouve des personnages bien modélisés. Par ailleurs, les élèves commencent à montrer des signes du syndrome de Stockholm et à s'attacher à l'alien destructeur, le comble.

Alors que l'année scolaire se termine, aucun élève n'a encore réussi à éliminer M.Koro. Ce dernier prépare tranquillement l'album souvenir de la classe E (pas moins de 10.000 pages), alors que le gouvernement a mis en place un plan secret pour stopper la menace une fois pour toute. Désormais le grand public a appris l'existence de M.Koro et de multiples personnes envisagent de s'en prendre à lui, sous le regard satisfait des journalistes qui déforment totalement le témoignage des élèves. Un assassin surpuissant du nom de Hôjô est sur les traces du professeur, mais la classe E n'a pas l'intention de jouer les seconds rôles. Finiront-ils par accepter l'inimaginable ? La couverture du tome 19 est en tout cas très sombre, beaucoup plus que le manga en lui même, alternant les séquences de comédie, d'action et d'apprentissage. Les sentiments des élèves envers le poulpe restent toujours aussi ambivalents. Le graphisme est quant à lui toujours aussi efficace.