Les choses tournent mal sur le galion du capitaine espagnol Santoro. Parce que les provisions s'épuisent et que des tirages au sort sont tirés au sort parmi les mousses... qui seront mangés? Mais peu avant que le jeune José ne se retrouve au menu de l'équipe, la terre est heureusement en vue. Les conquistadors débarquent sur un nouveau monde et rencontrent un étrange animal jaune avec des taches noires et une longue queue. Sans réfléchir, ils tirent sur la créature qu’ils blessent. Le jeune José est désigné pour récupérer la bête mais l'animal et l'homme tombent à l'eau. Tous deux manquent de mourir. Ils sont recueillis par une tribu locale, les indigènes Chahutas. Le début d'une relation privilégiée qui sera bientôt mise à l'épreuve par l'avidité du capitaine Santoro, bien décidé à mettre la main sur le supposé Eldorado des Chahutas.

Après La Bête, un autre duo imagine son Marsupilami. Adieu le récit plus adulte et l’ancrage bruxellois, Nesme et Trondheim s’adresse à un large public, de 7 à 77 ans.  La conquête de l'or nous mène sur les terre du Marsu. Nous sommes plongés dans un hommage aux films d’aventure des années 80 avec l’esprit et la fougue d’« Indiana Jones et le Temple, Maudit », et l’espièglerie du film de Steven spielberg « E.T ». Et c’est un vrai bonheur. De « E.T » on repense au petit Éliott, qui était synchronisé sur les humeurs et les émotions du célèbre extraterrestre. De « Indiana Jones » on se plonge dans une atmosphère de rebondissements et de dangers à chaque pas, ainsi qu’un rythme très dynamique dans l’action. Bref, un beau mariage entre le 9eme et 7eme art et une grande première pour notre Marsupilami qui déambule dans des décors qui nous ont rappelé cette série animée culte des années 80 aussi « les mystérieuses cités d’or » Le récit est rapide, court et privilégie l’action. On dévore cette bande dessinée comme on apprécie un film dans une belle salle de cinéma, avec une bonne glace. Un travail classe. L’humour assez noir de Trondheim fonctionne bien, les dessins de Nesme sont très beaux, assortis de couleurs vives et belles. Les pleines pages avec des enluminures qui marquent les débuts de chapitre sont splendides.