![]() Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 19 Septembre 2024 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Shuzo Oshimi Les Liens du Sang (Chi No Wadachi) est un manga qui a connu dix-sept tomes au Japon aux éditions Shogakukan. Jusqu'à présent, l'histoire dans le manga tourne autour d'une mère (Seiko) et de de son fils (Seiichi). L'intrigue commence par une scène de la vie quotidienne, la mère emmène son enfant en promenade, Seichi rencontre un petit chat blanc et le caresse. Mais le chat est mort ! Vient ensuite la question "Pourquoi les chatons meurent-ils ? " Avec le visage souriant "doux" de la mère. Puis l’histoire se poursuit jusqu'à onze ans plus tard. A désormais 13 ans, Seiiichi mène une vie tranquille avec sa mère et son père. Il joue avec ses amis, convoite une jolie fille de la classe et a un cousin (Shigeru) qui vient jouer avec chaque week-end. C'était comme ça jusqu'à ce que Seiko pousse Shigeru d'une falaise pendant un pique-nique et que Seiichi commence à paniquer, perdant presque sa capacité à parler pour protéger le secret de la mère. Depuis le début, ce manga a ouvert sa promesse qu'il sera très particulier par l'image d'un chat, à première vue plongé dans un sommeil paisible mais qui est en réalité mort. L'image du chat se répète souvent dans l'histoire, et il faut bien dire qu'elle hante beaucoup le manga. Bien que l'on ignore ce qui s'est réellement passé, à travers cette ouverture, l'auteur semblait donner un avertissement implicite au public : Il faut se méfier des apparences. L'apparence de la famille de Seiichi est lisse et harmonieuse. Cependant, même s'il ne s'agit que d'observer les activités très normales de la mère et de son fils (bavarder, se promener visite, manger en famille, ...), ces séquences procurent toutes un sentiment très étrange. Le sourire de la mère dans chaque chapitre est toujours décrit en détail mais il évoque un sourire narquois. Seiichi découvre le passé de sa mère pour la première fois. Elle raconte comment sa vie s'est accumulée et comment elle a été perdue. La longue nuit est terminée et la relation entre les deux est entrée dans une nouvelle phase. Ce « choc entre la mère et l'enfant » va bouleverser le monde ! Avant ce tome 16 et pendant longtemps, Shizuko a vécu sans admettre à personne qu'elle était une personne blessée et qu'elle avait été affectée par des gens. Cette distorsion a également frappé Seiichi. Seiichi retourne à sa vie quotidienne en travaillant dans une usine de pain. Le désir de mort disparaît, tout comme la vision de Shigeru. Ces journées paisibles sont interrompues par un appel indiquant que sa mère est tombée des escaliers d'une passerelle piétonne. Seiichi ressent une réelle inquiétude pour Seiko. Elle est libérée le lendemain, mais elle est trop faible pour manger. Elle a perdu toute volonté de vivre, mais Seiichi l'aide. Il ne l'a jamais vue aussi fragile. C'est comme si elle lui échappait sous les yeux. Il l'emmène dans son propre appartement pour mieux s'occuper d'elle. Ce qui a commencé comme un thriller psychologique sur une mère folle qui détraque la personnalité de son fils s'est transformé en une vie quotidienne horrible dans laquelle le fils, désormais sain d'esprit, prend soin de sa mère âgée. Eh bien, bien sûr, il existe de nombreuses façons dont nous pouvons lire les changements émotionnels qui tourbillonnent au sein de Seiichi dans cette situation, même s'ils ne sont pas directement représentés, mais le ton atténué est indéniable... Ses parents ressemblaient à des monstres quand il était jeune, mais en vieillissant, il commence à voir leur vraie nature. C'est en soi un changement qui arrive à plus ou moins tout le monde. Même face à cela, Seiichi n'abandonne jamais sa mère et son corps se sent plus fort qu'avant. Il semble être une personne différente du Seiichi qui a abandonné sa mère et souhaitait toujours mourir. Dans ce numéro, Seiichi semble représenter sa mère, qui s'effondre et se défait et n'a plus de forme humaine, non plus comme un objet de haine, mais comme un objet de pardon et d'acceptation. La mère est-elle une personne difficile à abandonner pour un fils ? Au milieu de l'histoire, il y a une scène où Shizuko, la mère, parle innocemment à Shizuichi comme si elle était une enfant. Mais comme on soupçonne maintenant fortement qu'il s'agit d'une autofiction, il faut féliciter le mangaka pour son courage et pour avoir ainsi fait face à son passé à travers sa fiction. VERDICT-Le "voyage intérieur" avec un twist, permet à Seiichi d'avancer en quelque sorte, et d'affronter son nouveau quotidien, avec une mère de plus en plus en retrait sur le plan cognitif. Un volume qui passe très vite, comme d'habitude le langage d'Oshimi est visuel plutôt que dialogué, et possède une puissance graphique remarquable. Plus précisément, ce qui frappe est comment Seiko s'est abandonnée et a abandonné l'humanité du protagoniste, qui a fait un choix qui n'a certainement pas été facile, parvenant probablement à élaborer, d'une certaine manière, son passé. |