Un nouveau chapitre de la série d'horreur bien-aimée par la créatrice nominée au Eisner Zoe Thorogood. La chasseuse de slasher Cassie Hack commence à peine à s'habituer à son partenaire homme-monstre, Vlad, lorsqu'elle est entraînée dans une nouvelle affaire impliquant une mascotte de lapin meurtrier, des enfants morts et toute une escouade de tueurs en série adolescents inadaptés ! Recueille Hack/ Back to School #1-#4

Après avoir tué sa propre mère, devenue Slasher, Hack veut devenir une chasseuse de Slasher. Après une attaque dans un fast-food où elle mangeait, avec son nouveau compagnon mi-humain, mi-monstre, Vlad, elle rencontre Darla, la professeure/créatrice d'une école pour jeunes femmes qui veut devenir chasseuses de Slasher et elle la rejoint instantanément. Lors de ses premières missions, elle part avec deux autres filles de l'école, Boo et Sam et après avoir vu un joueur se faire couper en deux et pendre, elles se font aspirer, par un portail sur le PC, à l'intérieur du jeu Frog Boy et elles voient son créateur se suicider, à cause de sa base de fans ingrats. Dans la deuxième affaire, elles enquêtent sur un club de strip-tease, où les nouvelles filles entrent, mais ne sortent jamais et dans la troisième et dernière affaire de cette bande dessinée, un Slasher qui a tué des familles heureuses dans toute l'Amérique arrive à l'école et les filles doivent se protéger. Pour beaucoup ce sera la première lecture de Hack/Slash puisque la série n'est jamais arrivée en France jusqu'à présent, et comme il est écrit et dessiné par Zoe Thorogood, Hi Comics a décidé de s'en occuper. Dès les premières pages, c'était bien plus intéressant et violent que ce à quoi on s'attendait de l'auteure, avec des décapitations d'enfants ayant lieu dans le tout premier numéro de la série. En général, toute cette bande dessinée était très amusante, pleine de personnages intéressants et de beaucoup d'action.

En même temps, Zoe Thorogood est également capable d'explorer des thèmes plus sombres. La partie avec le créateur de Frog Boy qui se suicide, parce que ses fans ne se sont jamais souciés de lui et ont juste exigé de plus en plus de son travail, est un commentaire simple mais intéressant sur le fait que les fans ne se soucient pas vraiment des artistes, ils veulent juste qu'ils créent de plus en plus à partir de ce qu'ils aiment. Plus tôt dans la bande dessinée, nous pouvons également voir une page d'accueil qui rend clairement hommage à l'incroyable manga "Chainsaw Man", donc on ne peut s'empêcher de penser à la façon dont de nombreux créateurs de manga au Japon doivent cacher leur identité, car leurs propres fans sont susceptibles de constituer une menace pour leur vie, s'ils ne continuent pas certaines intrigues comme ils le souhaitent ou s'ils mettent trop de temps à publier de nouveaux chapitres. Outre ce commentaire très intéressant, Zoe explore également le traumatisme et la façon dont différentes personnes le gèrent ou le suppriment. L'exemple le plus intéressant de cela, dans cette bande dessinée, est Boo, qui se sexualise à outrance et est obsédée par les garçons, afin de rester dans cette petite bulle dans son esprit et d'éviter de penser à son passé tragique. De plus, la bande dessinée a une très belle narration, tirée du journal de Hack et la fin était bien plus dramatique et tragique que ce à quoi on s'attendait d'une bande dessinée aussi amusante. Les illustrations étaient magnifiques, les scènes d'action sont dynamiques et ont l'air géniales, les designs des personnages sont uniques et amusants et tout le sang semble dérangeant mais beau.