Elsa a 23 ans, bosse dans un EHPAD et ne se remet pas de la mort de Franck, son frère spationaute, disparu lors d’une mission. Un jour, une voix venue d'ailleurs semble être celle de Franck. Un être venu d'ailleurs résonne alors et lui promet de ramener son frère sur Terre en échange d’un service qu’elle n’est pas sûre de pouvoir assumer : Faciliter l'arrivée de l'alien et ses quatre compagnons. Mais il y a un prix à payer…

Jérémy Clapin a fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma avec un premier film sublime (« J’ai perdu mon corps »), sorti en 2019 et a collectionné les distinctions (notamment une nomination à l’Oscar du meilleur film d’animation). Le scénario est assez baroque, c'est le moins que l'on puisse dire. Plusieurs ébauches ne mènent nulle part, il y a des personnages secondaires mal écrits et sous-exploités (le père -pourtant incarné par Sam Louwyck-, Augustin…), une fin bâtarde, une belle musique trop présente, des rebondissements absurdes et des scènes maladroites ou mal fichues (la SDF au restaurant, l’agression dans la forêt, etc.). Il y a pourtant de nombreuses belles idées (les parties animées) et une actrice principale investie et touchante (Megan Northam, vue dans « Les Passagers de la nuit » de Mikhaël Hers, 2022). D’autre part, l'intrigue sait nous surprendre (pour le meilleur et pour le pire), et la réalisation est vraiment superbe. Entre les jeux de lumière, les plans, les couleurs tout au long du film, ainsi que certains passages en version animée, il y a de quoi être subjugué. Le film traite de sujets importants tels que le deuil ou la fin de vie, et nous avons été très touchée par le personnage d’Elsa.