Un jeune homme se réveille dans un train, totalement amnésique. Fiévreux et maladif, il voit les paysages dévastés s'afficher au fur et à mesure que le train poursuit sa route. Un vieil homme engage alors la conversation avec lui, il se nomme Herman Desonge et est artiste peintre. Il lui explique qu'après la "grande catastrophe", les particuliers ont recueilli des patients traumatisés, les hôpitaux étant tout bonnement surchargés. Il propose donc au jeune homme de l'héberger, en échange de travaux d'entretien. La nuit, comme un zombie le jeune homme se lève, peint des toiles comme hallucine?, des toiles dont il ne se souvient plus le matin. Pour faire face à ses crises, le jeune homme pourra compter sur l'aide d'un thérapeute, mais Herman Desonge semble le manipuler. Quel est son réel objectif ?

Après deux adaptations littéraires déjà publiées chez Sarbacane, Sylvain Escallon change radicalement d'approche avec ce récit en forme de conte philosophique et politique. Le canevas de l'intrigue se révèle rapidement très classique, mais la mise en page l'est beaucoup moins. La force de l'intrigue tient en l'apparition de touches de couleurs distillées au fil de l'histoire et constitue à elle seule le point névralgique du mystère. Voici un album contrasté et intrigant.