Suite à l'effondrement du SHIELD, un mal ancien et primordial s'est réveillé dans les rues de New York. Et avec lui, quelque chose de tout aussi maléfique a été réveillé dans le plus méchant des web-slingers : Venom ! Le symbiote est peut-être encore un protecteur mortel des innocents de New York, mais cette menace inédite pourrait bien obliger Venom à renoncer à tout ce qui lui est cher - y compris son hôte humain, Eddie Brock !

Venom est un personnage qu'il est très facile de mal interpréter, ce qui a entraîné une certaine incohérence dans le passé. Heureusement, cette nouvelle série est l'une des meilleures interprétations d'Eddie Brock et est devenue l'un des titres phares de Marvel. Il y a des éléments du personnage du Lethal Protector qui a été imposé à Venom dans les années 90, mais Donny Cates a une approche beaucoup plus nuancée en la matière. Eddie est clairement un désordre psychologique et a l'habitude de blâmer les autres pour ses échecs, bien qu'il soit en possession de quelques qualités rédemptrices. Le symbiote a cependant tendance à renforcer ses qualités négatives, ce qui est mis en évidence dans cet arc d'ouverture où le symbiote est retourné à son côté bestial au point qu'Eddie doit prendre des antidépresseurs pour le garder sous contrôle. Ceci, ainsi que le fait que son symbiote soit possédé par le dieu symbiote connu sous le nom de Knull (qui a des plans plutôt inquiétants pour l'humanité), le laisse dans un état mental plutôt délicat. Cates fait un travail formidable pour explorer l'état mental d'Eddie et on ne s'interroge jamais sur les motivations du personnage.

Ryan Stegman a déjà démontré qu'il était l'un des meilleurs artistes de Marvel dans son travail sur les différents titres de Spider-Man, et cette série ne fait que confirmer cette réputation. Son travail sur l'arc scénaristique Venom Inc. de Spider-Man a montré qu'il avait beaucoup de talent pour dépeindre Venom et maintenant il a une série entière pour jouer avec le personnage. Stegman affiche volontiers l'influence que Todd McFarlane a eue sur son art et le fait de pouvoir dessiner un livre solo mettant en scène un personnage co-créé par McFarlane est manifestement un plaisir pour lui. Non seulement Stegman fait un travail formidable pour rendre Venom encore plus intimidant qu'à l'accoutumée, mais il excelle également à montrer l'impact psychologique du symbiote sur Eddie (le fait qu'Eddie prenne des antidépresseurs tout en ayant l'air de plus en plus débraillé est particulièrement pénible).