Scénario : Léo
Dessin : Icar
Couleurs : Christian Lerolle
Tau Ceti 5 se situe à des années-lumière de la Terre, mais son éco-système s'avère très similaire à celui de la planète bleue. Ce monde n'a pas encore été totalement conquis par l'homme, et le village d'Erechim est situé à l'ultime frontière, là où la civilisation s'arrête aujourd'hui. Néanmoins, la colonie - puisque c'est de ça qu'il s'agit - est gérée comme les champs de coton autrefois, et un riche propriétaire terrorise toute la population pour s'accaparer leurs terres, sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. Deux héros intrépides arrivent par le train, un frère et une sœur, John et Jane, embauchés pour restaurer le calme dans cet hameau de 112 habitants, fondé il y a 43 ans à 2.400 km de la capitale. Pour ne rien arranger, les hommes de Burton ne sont pas les seuls à imposer leur loi, la nature demeure assez hostile, et des animaux étranges font des ravages chez les éleveurs locaux. Sans compter qu'un monstre ne tarde pas à se manifester, et Jane décide de le prendre en chasse jusqu'à une mystérieuse grotte.
Dans ce western futuriste, nous retrouvons un univers signé Léo (Aldebaran, Betelgeuse, etc) qui se construit petit à petit, et s'avère moins orienté science-fiction que les récents Antarès ou Centaurus, malgré un équipement physique de John (paralysé) encore inaccessible aux mortels. Ce volume s'ouvre par la découverte d'un bébé qui parle (!) et qui semble effrayer Jane Jones. En réalité, un ectoplasme alien a pénétré dans l'enveloppe corporel du nourrisson afin de prévenir les explorateurs des intentions de Burton : S'accaparer les ressources du vaisseau extraterrestre qui s'est écrasé non loin de là et les étudier pour en tirer profit (leur niveau technologique étant très supérieur à celui des humains). L'alien en question a été expulsé de son slombac, une sorte de capsule de survie, et il ne peut rester en vie très longtemps en dehors. Pendant ce temps, John Jones se trouve quant à lui dans une étonnante machine qui est en train de réparer ses jambes. Le récit s'appuie sur les classiques du genre, avec un méchant détestable, des mercenaires sans aucune morale et des héros presque invincibles dont le passé sera dévoilé au fil des pages. Le trait d'Icar s'est affiné depuis la série Terre Lointaine, et l'intrigue demeure très cohérente de bout en bout. Ce tome marque le final de la série.
VERDICT
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Avec Ultime Frontière, le duo Léo/Icar se reconstitue pour signer un western futuriste très réussi. Le cadre est ici plus réaliste que dans les récentes productions du scénariste, et nous plonge dans une épopée riche en action et en mystère. Ce tome 4 conclut la saga et répond à la plupart des questions laissées en suspens précédemment.