Editeur : Développeur : Genre : FPS Multijoueur : Oui Jouable via Internet : Oui Test par Nic0076/10 Le dernier opus d'Arkane Austin réussira-t-il à faire revivre les jeux de tir en coopération ou échouera-t-il dans sa tentative ? Dans le sillage de Left 4 Dead.C'est étrange à dire, mais les premières minutes de Redfall sont à l'image de ce à quoi le joueur sera confronté tout au long de l'expérience. Un résumé involontairement explicatif d'une œuvre anonyme et plate. Une énième soupe réchauffée qui tente d'évincer Left 4 Dead de la première marche du podium, mais qui en tentant de le faire perd le plus important : sa nature, son essence. Ce qui fait mal, ce n'est pas le trébuchement en lui-même, mais le fait qu'il s'agisse d'Arkane Studios, une maison de développement qui avait fait de l'unicité et de la non-standardisation sa marque de fabrique. Entre ces lignes, vous lirez peut-être de l'amertume et une pointe de tristesse, et c'est bien le cas, puisque dans l'ordre : Dark Messiah of Might and Magic, Dishonored, Prey et Deathloop sont des œuvres importantes qui devraient être jouées par tout le monde, pour comprendre leur impact sur la manière dont les jeux vidéo sont développés. Redfall suit donc les vicissitudes de quatre survivants devenus héros dans la petite ville de Redfall, dans le Massachusetts. Après des expériences peu fructueuses, une épidémie de vampires condamne la ville à être isolée du reste du monde. Abandonnés à eux-mêmes, les quelques survivants organisent donc une résistance qui nous verra protagonistes entre combats de feu et scénarios plus furtifs. Conscient de la crise des idées qui s'empare désormais de toutes les branches du divertissement, il était pourtant légitime d'en attendre plus. Le gameplay : des mécaniques un peu douteuses.Pour en venir au discours sur le gameplay, nous avons deux points à analyser : le feeling des combats et la structure du jeu. Comme nous l'avons dit, la base du jeu est un FPS coopératif à l'échelle d'un monde ouvert. La ville de Redfall est entièrement explorable et d'ailleurs, le jeu récompensera souvent la curiosité du joueur. Armes, objets et récompenses spéciales se cachent dans les recoins les plus disparates, libres ou fermés par des serrures électriques ou non. La structure des missions est classique : principale et secondaire. Petit point d'exclamation sur le jeu en ligne : l'expérience partagée conserve la progression de l'intrigue pour l'hôte grâce aux quêtes secondaires, qui ne sont pas séquentielles contrairement aux principales. Ces progrès, conservés par l'hôte, ne le sont pas pour les invités, qui n'ont plus que ceux concernant les niveaux et les objets. Trois emplacements d'armes, deux emplacements de reliques, des pioches, des ouvreurs de serrures électriques et des trousses médicales : tel est votre équipement. En ce qui concerne les compétences, chaque héros dispose de deux compétences et d'un Ultime. En montant de niveau, vous accumulez des points d'expérience et pouvez les dépenser dans un arbre d'amélioration classique. Là encore, rien d'extraordinaire, et vu la belle contextualisation faite sur les compétences et les personnages, par rapport aux thèmes proposés (certaines compétences sont vraiment originales comme le lift et le Bribon), il est dommage de ne pas pouvoir travailler plus sur des builds hypothétiques. Le compartiment graphique et sonore : des absences qui pèsent lourdLes premières impressions peu réjouissantes de Redfall ne sont pas aidées par le département graphique. Malheureusement, le titre ne brille pas par son optimisation, ses graphismes et sa stabilité. Le système de jeu est mal supporté par des fps bancals sur consoles (il n'y a pas de mode de performance à 60fps à ce jour) et même sur PC il connaît quelques ratés, surtout quand il y a autant de capacités actives en général. Les modèles polygonaux des personnages principaux sont acceptables, mais tout le reste est très peu inspiré. Redfall n'est comparable à aucun autre jeu d'Arkane. Non seulement la ville choisie ressemble à une ville anonyme des États-Unis, mais en termes d'architecture et de conception des niveaux, elle ne présente pas les particularités dont Arkane s'est toujours vanté. Ce qui gâche vraiment l'immersion, ce sont les vampires, en général. Ils n'ont aucun moyen de caractère et ne suscitent tout simplement aucune forme de paranoïa ou de terreur lorsqu'ils sont nichés à proximité. Ils existent juste. Enfin, même le compartiment sonore est au niveau général de l'œuvre, qui aurait probablement eu besoin de plus de temps au niveau de la conception. VERDICT-Redfall est un titre décevant. Il frôle la suffisance, en y parvenant de justesse grâce à des choix stylistiques qui montrent que certaines idées sont bonnes malgré un échafaudage résolument différent pour les soutenir. Le jeu est mal optimisé, anonyme, plat et peu amusant, avec quelques touches de design sur les capacités et les armes des personnages. Le seul messie, donc, restera celui développé par Arkane, paradoxe si l'on peut dire d'une maison de développement toujours capable de développer des titres mémorables. |