La dernière fois que nous avons vu Evan Baxter, il était tracassé par son rival à l'écran, Bruce Nolan, sur leur chaîne télévisée Buffalo. Mais le temps passe et il s’est réconcilié avec Bruce. Il se consacre désormais à des causes plus grandes et plus belles. Fraîchement élu membre du Congrès à Washington D.C., Evan a quitté Buffalo à la poursuite d'une vocation plus grande. Mais sa vocation ne servira pas spécialement les têtes illustres de la politique américaine, mais bien le Tout-Puissant en personne, qui a confié à Evan la tâche de construire une nouvelle arche, à l'instar de Noé. Le temps passant et sa famille étant dépréciée par la découverte de sa nouvelle réalisation, Evan devra s'acquitter de la tâche que Dieu lui a assignée. Voilà qui s'annonce être une aventure inhabituelle pour un homme qui voulait juste servir son pays, mais qui risque en définitive de servir l'humanité.

Quatre ans après le succès de Bruce Almighty, le réalisateur Tom Shadyac en remet une couche, toujours avec Morgan Freeman mais hélas sans Jim Carrey. Steve Carell, qui avait un petit rôle dans le premier opus, se voit ici propulsé en tant que héros principal. Alors que le précédent épisode était une très bonne surprise, cette suite est un peu moins plaisante. Il faut bien avouer que cela n'a plus rien à voir avec le premier film. Alors que Dieu donnait ses pouvoirs à Bruce, il demande simplement à Evan, qu'il transformera en grand barbu cinglé, à construire une arche, celle de Noé. Du coup, l'intérêt diminue grandement et on se demande parfois pourquoi lé héros serait "Tout-Puissant". Les références à la Bible sont assez omniprésentes, et la politique vient se mêler à l'affaire et transforme le film en un gigantesque imbroglio. Evidemment, Shadyac a pensé une belle avalanche de clichés tels que le gros patron autoritaire (John Goodman) ou le couple qui se déchire avec les enfants qui croient en leur père. Carell, habituellement drôle et talentueux, livre ici une prestation ultra-plate et sans saveur, contrairement à son prédecesseur qui faisait réellement rire le public. Seul Morgan Freeman, fort élégant en costume blanc, sauve le film.