Need for Speed accueille un épisode Reboot. Sera t-il salvateur pour la série ?
Un nouvel épisode hautement arcade.
Toujours développé par le studio Ghost, Need for Speed revient sur les écrans après deux ans d'absence. Le titre vous propulse à Ventura Bay, où le besoin de vitesse est constant. Cinq façons de jouer vous tendent les bras (Vitesse, Style, Customisation, Crew et Hors-la-loi), l'occasion de plonger dans cinq histoires construites autour de personnages réels (Magnus Walker, Ken Block, Nakai-san, Risky Devil et Morohoshi-san), véritables stars de la culture automobile urbaine d'aujourd'hui. Ces séquences sont composés de vidéos filmés avec des acteurs probablement sous-payés tant les prestations s'avèrent perfectibles et jonchés de clichés. Au programme donc, du drift, du contre-la-montre ou bien la fuite contre la police (les forces de l'ordre vous appellent très souvent sur votre smartphone pour vous proposer des défis). Leurs icônes respectifs apparaîtront donc sur la carte interactive vous proposant un itinéraire ou bien simplement de vous téléporter jusqu'à la prochaine étape. Le jeu propose une cinquantaine de voitures seulement, mais la personnalisation de ceux-ci est étoffée et il y a beaucoup de pièces à acquérir, trouver et gagner car chacune des épreuves réussies vous donnera de nouvelles pièces directement livrées au garage. De nombreuses combinaisons d'éléments sont possibles, ce qui impactera forcément la conduite. Vous pourrez choisir le côté Drift ou bien celui de l'adhérence au sol.
Si Need for Speed ne présente aucun sous-titre, l'épisode Underground semble avoir servi de modèle puisque l'intégralité de la partie se déroule de nuit, souvent de temps pluvieux. Cet opus prend naturellement place dans un environnement totalement ouvert, mais le trafic routier est hélas assez peu dense. A l'image de l'épisode Rivals, Need For Speed n'est jamais en pause, même en solo, et requiert obligatoirement d'être connecté à Internet. Sur PS4/X0, huit joueurs peuvent se retrouver sur la même carte et interagir. Parfois, vous aurez de mauvaises surprises, puisque les adversaires peuvent gêner la résolution de vos objectifs. Un mot également sur le garage virtuel qui ne propose que cinq places, ce qui limite les acquisitions.
Une réalisation à la hauteur ?
NFS offre un graphisme très convaincant. Les décors sont riches en situations, les voitures très bien modélisées, les effets météo parfaitement gérés (notamment l'eau sur l'asphalte) et l'impression de vitesse demeure globalement assez fluide, malgré du 30 images/seconde. En revanche, on pourra regretter une ville assez petite qui oblige à emprunter souvent les mêmes routes. La jouabilité demeure très simple d'accès et maîtrisée en quelques minutes seulement. La bande son se révèle plutôt convaincante, avec des musiques soignées, des sonorités de moteurs assez réalistes, mais les doublages français sont un peu surjoués. L'intelligence artificielle est également très déséquilibrée, avec des concurrents qui répondent à l'effet élastique (il est quasiment impossible de les semer) et une police qui au contraire est rapidement perdue. PlayStation 4 oblige, le titre propose également une compatibilité Remote Play pour jouer directement sur la PlayStation Vita.
La campagne solo est assez progressive et se termine en une dizaine d'heures environ. En multijoueurs (jusqu'à huit en ligne), le titre prend un autre visage, et vous permet de former votre crew et de participer à des courses entre amis ou bien avec des joueurs anonymes. On pourra d'ailleurs regretter le manque d'options disponibles, puisqu'il n'est pas possible d'empêcher les joueurs de venir dans notre partie, et qu'ils ne permettent pas grand chose, excepté de lancer quelques faces à faces en pleine milieu de course. Aucun mode multijoueur en écran splitté n'est présent une nouvelle fois.
VERDICT
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Need for Speed conserve une approche très arcade. Les courses sont plutôt dynamiques, la réalisation graphique est sublime, et l'ambiance renoue avec les épisodes Underground. En revanche, il est difficile d'oublier les lacunes de l'intelligence artificielle et le sentiment de vide qui se dégage de Ventura Bay.