Nouvelle Angleterre, 1630: William et Katherine mènent une vie pieuse avec leur cinq enfants, et vivent de leurs récoltes en lisière d’une forêt dense et sauvage. Lorsque leur nouveau-né disparait mystérieusement et leurs cultures leur font défaut, les membres de la famille commencent à se tourner les uns contre les autres. The Witch est le portait effroyable d’une famille qui combat ses peurs et ses inquiétudes, laissant ses membres en proie à un mal auquel ils ne pourront pas échapper.

Le réalisateur Robert Eggers nous plonge dans une Nouvelle-Angleterre imprégnée de folklore et mysticisme. Sa mise en scène fluide, ses cadrages exemplaires, ses mouvements de caméra judicieux, tout s'avère très élaboré. De la photographie à la musique qui plonge dans une ambiance lugubre, et grâce à une distribution en tout point exceptionnelle, tant au niveau des adultes que des enfants (le jeune Harvey Scrimshaw dans le rôle de Caleb nous donne froid dans le dos lors d'une certaine séquence...), The Witch s'avère être un film d'horreur différent des productions traditionnelles, avec un coté contemplatif naturaliste. D'aucuns pourront trouver le rythme très lent, mais la trame s'avère beaucoup plus intelligente que ces films ridicules qui mise sur du gore a outrances.