![]() Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 01 Octobre 2025 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Koji Miura Blue Box (Ao no Hako) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu vingt tomes à ce jour aux éditions Shueisha. C'est une histoire d'adolescents qui se déroule bien sûr dans un lycée, et qui suit les aventures et les premiers chagrins d'amour de Taiki Inomata, un élève qui s'apprête à quitter le collège pour passer enfin au lycée, où il pourra continuer à jouer à son cher badminton, un sport dans lequel il est vraiment fort, et (surtout) continuer à fréquenter la belle senpai Chinatsu Kano, une fille d'un an plus âgée que lui qui a un réel talent pour le basket. Taiki vénère Chinatsu depuis longtemps, au point de s'entraîner tôt juste pour la voir, même s'il croit que sa camarade n'a aucune idée de qui il est... pourtant Chinatsu semble reconnaître et se souvenir du jeune compagnon qui s'entraîne aussi dur qu'elle. Mais le tournant dans leur vie à tous les deux se produit un jour comme les autres, lorsque Taiki apprend que l'inaccessible Chinatsu va vivre avec lui, grâce à un arrangement conclu par leurs deux mères, anciennes coéquipières au lycée. Blue Box est une Rom-Com irrésistible, qui dépeint avec brio le quotidien de deux jeunes Japonais aux prises avec leurs premières amours et de rudes défis sportifs. Ah oui, car ce manga, tout en racontant une histoire romantique, trouve toujours le temps de planter le décor, ou plutôt les scènes sportives dans lesquelles les deux protagonistes (+ un) parviennent à se mettre en valeur. Badminton, basket-ball et gymnastique rythmique alternent dans cette douce histoire qui promet des événements et des surprises typiques des comédies adolescentes des années quatre-vingt-dix, présentes dans la scène manga dès le début. Faire du shopping est un rendez-vous charmant pour Chinatsu et Taiki, mais leurs moindres faits et gestes sont accidentellement perturbés par des personnes qui se mettent en travers de leur chemin. Des rivaux aux ex-amis, en passant par leurs pensées, tout cela risque de prendre du temps… Il y a quelque chose de rafraîchissant dans la façon dont Blue Box se présente comme une romance classique, celle d'un homme qui tombe amoureux d'une femme et qui lui rend la pareille. Pas de destin, pas de folie, juste le sentiment que cette personne est spéciale. En fait, Chinatsu et Taiki se ressemblent trop. Tous deux sont des travailleurs acharnés qui ont gagné leur succès à force de travail. Ils n'ont pas l'arrogance d'un prodige ou d'un simple champion. Mais par conséquent, ils sont aussi facilement déstabilisés en matière de cœur, même lorsqu'il est absolument évident qu'ils éprouvent des sentiments l'un pour l'autre. Le manque de confiance en soi est une drogue redoutable, et lorsque leur prétendant au rendez-vous mêle à la fois leurs rivales (la mention accidentelle de Hina arrête net Chinatsu) et un ancien ami de celle-ci, le tout est entraîné dans une voie sans issue. Le rival potentiel de Taiki pour l'affection de Chinatsu est honnêtement l'une des meilleures subversions de cette idée que j'ai vues depuis un moment. Matsuoka revient d'une partie de basket aux États-Unis, tout en charme et en élégance, et visiblement après Chinatsu. Et vu à quel point ce crétin connaît Chinatsu, Taiki a raison de s'inquiéter. À moins qu'il n'ait prêté attention à Chinatsu, qui sait pertinemment que Matsuoka est un idiot. Chinatsu est clairement plus attiré par Taiki, mais ce dernier se crée un scénario de rivalité à partir de ses insécurités. Ça arrive tout le temps, mais rarement dans les mangas, c'est une façon élégante de le prendre. Yumeka, l'ex-amie de Chinatsu, est la version qui avait toute confiance en elle et était en quelque sorte l'héroïne de Chinatsu. Mais son histoire a pris un chemin différent de celle de ce dernier, car Yumeka était toujours la meilleure jusqu'à ce qu'elle ne le soit plus et que sa solution soit d'abandonner plutôt que d'essayer d'avancer. C'est peut-être un peu prévisible et son attitude envers Taiki cache un sentiment tsundere envers Chinatsu, pour qui elle se soucie sincèrement, mais seulement jusqu'à ce que Chinatsu révèle un peu plus son propre point de vue à la fin. La façon dont Yumeka est intégrée ici de nulle part est un peu banale, mais l'histoire réussit à en faire un personnage décent, quoique dur. Outre sa narration percutante, Blue Box fonctionne grâce à son souci du détail (coucou KitKat !) et à sa multitude de petits plus qui étoffent l'histoire. La mère de Taiki n'a pas besoin d'aimer les k-dramas, mais ce sont ces petits détails qui font le succès de l'histoire. Il reste également merveilleusement réaliste, s'appuyant sur le drame généré par la jeunesse, les hormones et la pression des sports de compétition. Certes, le scénario est un peu niais et les tropes abondent, mais le cœur est très attachant. De plus, c'est, sinon hilarant, très amusant, et l'alchimie entre Taiki et Chinatsu est absolument palpable. Ils partagent une telle complicité qu'on est facilement encouragé à les soutenir (même si le décor se met petit à petit en place pour qu'Hina se fasse à nouveau écraser). VERDICT-Mis à part un peu d'artifice narratif pour mettre en place tous ces éléments et les nouveaux personnages, le seul mot que nous avons trouvé pour décrire ce tome de Blue Boc était captivant. C'est indéniablement l'une des meilleures séries actuelles du Shonen Jump. |