Nippon Ichi lance un nouveau cross-over sur PS3, mélangeant l'univers d'Atelier et de Disgaea.
Développé conjointement par Nippon Ichi, Gust et Idea Factory, Trinity Universe est ce que l'on appelle un cross-over. En effet, ce jeu de rôles réunit des personnages issus des séries Atelier (Gust), et de Disgaea (Nippon Ichi), au sein d’un même monde. Ces personnages (de sexe féminin ou masculin) ont chacun leur histoire avec de nombreuses apparitions d’autres protagonistes connus. Le casting a du provoquer quelques migraines aux scénaristes, car comment faire cohabiter tous ces personnages autour d'une histoire crédible ? L'histoire évolue donc deux façons différentes et met en scène deux personnages totalement inconnus, Kanata et Rizelea. Kanata est un monarque dont les ancêtres ont protégé l’univers des ténèbres (Netheruniverse). Mais le futur roi des Dieux-démons refuse ses obligations et jouit d’une vie insouciante en restant caché dans l'ombre. Cependant, l'avenir va lui faire reconsidérer sa décision. Accepter le titre et devenir une pierre précieuse empêcheraient les débris spatiaux de s’écraser sur le monde. Rizelea de son côté est une Valkyrie, gardienne de la paix et de l’harmonie de la galaxie depuis des centaines d’années. Un jour cependant, elle décide d'aller explorer les bas fonds du Netherunivers pour y restaurer la paix. Lorsqu’elle y arrive, elle se rend compte que le Netheruniverse est constamment menacé par des débris spatiaux et décide donc d’enquêter sur cette affaire. Bientôt, les deux personnages rencontreront d'autres aventuriers et bien entendu, le scénario des deux protagonistes se croisera à de multiples reprises. Malheureusement, Trinity Universe souffre d'une grande austérité, et son cheminement est pour le moins complexe.
Que dire de la réalisation technique ? Disgaea 3 et Cross Edge exploitaient déjà très peu les capacités de la PS3, Trinity Universe ne fait guère mieux. Les graphismes sont mêmes indignes d'une PS2, et auraient davantage leur place sur une console portable. Les scènes de dialogues en 2D sont plutôt réussies, mais dès que le jeu passe en 3D (dans les donjons), le visuel est étrange et manque singulièrement d'attention. Que penser du système de combat qui se montre certes complet, mais également mal étudié, et relativement exigeant ? A l'instar de nombreux jeux de rôles japonais, les affrontements ont lieu au tour par tour. La touche triangle permet de servir de la magique, croix déclenche un coup puissant, tandis que carré est dédié aux attaques rapides et rond des compétences particulières. En les utilisant, vous serez à même de lancer des combos pour le moins impressionnant, encore faudra t-il s'en sortir dans les menus en anglais, le jeu ne bénéficiant d'aucune localisation française (à l'exception du manuel) tandis que les voix des personnages sont restées en japonais. Le réel point fort du jeu reste sa durée de vie, qui dépasse allègrement les quarante heures. Encore faudra t-il avoir l'envie d'aller jusque là, ce qui n'est absolument pas garanti, surtout avec une pareille bande son.
VERDICT
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A l'instar de Cross Edge en son temps, Trinity Universe est un jeu de rôle complexe et pour le moins redondant. Le jeu aurait gagné à offrir un système de progression plus simple d'accès, et surtout une réalisation digne de la PlayStation 3.