Seul dans les limbes.

Suite à un accident dans une base secrète du Nouveau Mexique, un scientifique nommé Trace se retrouve prisonnier d'un complexe labyrinthique ... dans un tout nouveau monde, Sudra, peuplé de formes de vie corrompues et de structures technologiques imposantes. Est-il mort ? Sur une planète alien ? Dans un futur lointain ? Quoiqu'il en soit, le personnage sera fréquemment aidé par une intelligence artificielle dont les intentions demeurent à préciser. Développé par Thomas Happ Games, Axiom Verge évoque beaucoup la série Metroid de Nintendo, reprenant une progression similaire, mais également un univers relativement proche de celui parcouru par Samus Aran depuis plus de trois décennies. Le monde se divise en régions où l'on avance dans des couloirs conçus dans une mécanique de jeu à défilement latéral.

De nombreux pièges parsèment votre route et certains passages sont bloqués, nécessitant une compétence particulière pour passer. La carte se dévoile sur votre passage et comporte des bornes de sauvegarde, celles où l'on peut faire le plein d’énergie et de munitions, C'est le genre qui veut ça, et à l'image de Castlevania (d'où le terme Metroidvania), il faudra faire de nombreux allers-retours afin de progresser. Il est toutefois possible de placer un repère, sauf que votre mémoire pourra vous jouer des tours. Le jeu alterne brillamment les phases d'exploration et les séquences d'action, plus de neuf cents salles ont été crées ainsi que des centaines de mises à jour de pouvoirs/états/caractéristiques.

Une réalisation à la hauteur ?

Contrairement à Metroid qui était passé à la 3D (enfin 2,5D) sur 3DS, Axiom Verge reprend quant à lui un visuel en pixel art qui rappelle fortement les jeux 16 bits. Le graphisme apparaît relativement réussi, les effets visuels sont charmants, et on retrouve quelques bugs volontaires pour "simuler" les clignotements de sprites de l'époque. L'animation ne rencontre aucune turpitude et la jouabilité est maîtrisée en quelques minutes à peine. Les armes peuvent être switchées grâce au stick analogique droit de la manette, de quoi offrir une kyrielle de compétences alléchante au fil de la partie. Les textes sont quant à eux en Français et se montrent de qualité, même si l'absence d'indications sur la marche à suivre n'aidera pas les plus impatients. Wii U oblige, il est bien sur possible de jouer en mode TV ou directement sur la mablette, les performances ne variant pas d'un mode à l'autre (exception faite de la résolution graphique qui passe de 1080p sur dock à 480p sur le GamePad). De ce côté, nous sommes très proches des moutures PS4 et Switch, il est vrai que le jeu n'est pas vraiment gourmand techniquement.

La durée de vie est plutôt correcte - une dizaine d'heures - compte tenu du nombre d'éléments à retrouver, à commencer par son chemin, Bien sur, de multiples salles secrètes sont présents et un mode Speedrun a également été intégré, mais globalement la difficulté est nettement en deçà d'un Super Metroid ou un Metroid Fusion. La bande son présente une musique atmosphérique de circonstance. Notons également que cette version physique du jeu est disponible uniquement en coffret limité (6000 exemplaires seulement) est disponible comprenant un documentaire sur Blu-Ray produit par 2PP avec plus de 5 heures de jeu supplémentaire, un artbook exclusif et un poster double face avec la carte du monde et les armes & objets. La Wii U étant zonée, il ne sera pas possible à jouer à cette édition publiée par Limited Run sur une console Européenne à moins de la dézoner.