Reine d'Égypte (Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari) est un manga conclu en neuf tomes au Japon aux éditions Enterbrain. L'intrigue se focalise sur Hatchepsout, la première reine-pharaon qui vécut au quinzième siècle avant Jésus-Christ. L'histoire débute alors qu'elle n'est encore qu'une jeune femme qui s'apprête à épouser son demi-frère Séthi, l'héritier légitime du trône d'Égypte et qui prendra les rênes de l'État sous le nom de Thoutmôsis II. Tous les deux règneront ensemble pendant quelques temps, jusqu'à la mort de Séthi. Hatchepsout, la première grande reine de l'histoire de l'humanité, sera seule au pouvoir pendant vingt-deux ans, après avoir lutté de nombreuses années contre les discriminations faites aux femmes et renversé les conventions ancestrales. Depuis sa naissance, Hatchepsout, fille du pharaon Thoutmôsis Ier et d'Ahmès, affiche un caractère plus proche du garçon manqué que de la princesse modèle. Elle apprécie d'ailleurs titiller son frère lors de duels à l'épée dans les jardins du palais de la capitale, Thèbes, et s'exercer au tir à l'arc, l'une de ses spécialités. Son frère, qui multiplie les maîtresses, pense que le mariage fera enfin d'elle une vraie femme, mais Hatchepsout ne veut pas être une reine potiche, elle veut être l'égal du pharaon. Dans sa quête, elle sera soutenue par de puissants alliés, notamment le conseiller Senmout avec qui elle écrira sa propre destinée.

Ce fut un voyage plus qu'agréable jusqu'à la fin. Avant de commencer ce manga, nous ne connaissions pas du tout l'histoire d'Hatchepsout, cela s'est avéré être une aventure pleine d'émotions et de rebondissements. La première femme pharaon... On entend toujours parler de Cléopâtre, mais c'est Hatchepsout qui a marqué l'étape la plus importante pour une femme en Égypte, ouvrant pour la première fois les portes à la possibilité qu'une femme puisse également bénéficier du titre de Pharaon.En parlant de personnages, nous étions content de revoir Sotis, qui semble avoir veillé sur son fils, envers qui elle n'aurait plus dû avoir de prétentions. Précisément les propos de la prêtresse d'Isis conduisent à révéler l'instigateur du meurtre de la princesse. Le soupçon était là mais avoir la certitude est toujours recherché (même si ça ne pouvait être que lui). Il ne reste qu'un côté très fidèle d'Hatchepsout qui semble avoir pour elle un sentiment au-delà de la dévotion mais qui ne débouchera pas sur une vraie relation. Le prince Jehuty se montre mûri et prêt à soutenir sa mère et au-delà, il sera ouvert à l'attitude de sa future épouse et plus tard de sa fille (on aurait aimé approfondir cette génération avec les enfants de Thutmose). Le chapitre spécial sur les origines d'Osiris et Seth est intéressant et les pages annexes s'avèrent sympas. Juste les deux dernières curiosités sur l'Egypte ancienne. La fête sed ou Heb-Sed est le Jubilé traditionnellement célébré à partir de la 30ème année de règne d'un pharaon (et ensuite tous les 3 ans environ). Il représentait la fête (de nature magico-religieuse et politique) de la royauté la plus importante, car le pouvoir royal lui-même au cours des différentes phases de la célébration était renouvelé et renforcé. Hatchepsout a célébré au cours de sa 16e année de règne (en ajoutant la corégence avec son fils et les années de mariage avec son frère Seti), célébrant exactement 30 ans après la mort de son père bien-aimé, Thoutmosis I. Dans l'Egypte ancienne, il y avait deux termes pour indiquer l'au-delà, le premier était Duat qui symbolise l'au-delà : dans le Livre des Morts il est indiqué que ce lieu est atteint par le Ba, l'une des parties dont l'âme est composée, au contraire "l'esprit" restait encore au monde des vivants. Tandis que les Champs Iaru étaient comme les Champs Élysées, un endroit où l'âme a transmigré et a vécu une nouvelle existence.