Le vieux combat entre le bien et le mal.

L'histoire de Trinity Trigger se déroule sur Trinitia, un continent touché par la lutte entre les dieux de l'Ordre et du Chaos. Notre histoire commence avec Cyan, un jeune guerrier qui découvre qu'il est un Guerrier du Chaos car il possède une tache de naissance. Mais il s'avère que cette guerre dure depuis plusieurs générations et notre mission est d'essayer d'y mettre fin, en dialoguant directement avec le Guerrier de l'Ordre. Malgré une histoire assez clichée dans cet univers de JRPG, Trinity Trigger se démarque en osant un peu plus. En effet, le guerrier qui est censé être celui du "mal" est le protagoniste, qui a eu du bon sens tout au long de sa vie. Ainsi, lorsqu'il rencontre Elise, un autre personnage jouable, celle-ci lui propose un plan : utiliser la raison pour mettre fin à la guerre une bonne fois pour toutes. Dans l'ensemble, Elise et Zantis, les deux autres personnages qui, avec Cyan, forment la "trinité" du jeu, sont très bien construits et développés. Ils sont charismatiques, amusants et présentés de manière légère tout au long du récit. En effet, il n'y a pas d'énormes dialogues et le scénario est très simple, sans grandes intrigues secondaires ni histoires très élaborées. L'un des points forts de Trinity Trigger, ce sont les déclencheurs, de petites créatures qui ressemblent à des Pokémon, mais qui sont des éléments fondamentaux tout au long de la narration. La première fois que nous utilisons un déclencheur dans le jeu, c'est au cours de la première heure, lorsque nous explorons un donjon et que nous rencontrons le boss. Il s'avère qu'après les premières attaques, l'ennemi ne subit aucun dégât. C'est ainsi que ce déclencheur est apparu, se transformant en épée, capable de blesser le premier boss - et de donner un sens à d'autres éléments de gameplay.

L'un des points forts de Trinity Trigger est son exploration et ses combats. Il n'innove pas, mais mélange des éléments de jeux à succès et finit par créer sa propre identité. Bien qu'il se présente comme un RPG d'action, vous pouvez arrêter le temps à tout moment, soit pour donner à vos compagnons des indications sur ce qu'ils doivent faire, soit pour utiliser des objets. On dispose de boutons pour esquiver et attaquer, mais il faut faire attention, car le combat emprunte une barre d'endurance au jeu, ce qui signifie que si l'on continue à attaquer les ennemis sans énergie, nos coups ne feront que chatouiller. Trinity Trigger apporte également une dynamique intéressante d'exploration des donjons et des cartes, avec un certain nombre de coffres disponibles dans chaque région, rappelant le premier Final Fantasy. Trouver les coffres, au début, peut sembler un peu compliqué, mais quand on comprend la dynamique de construction des cartes, les choses deviennent beaucoup plus faciles et amusantes. Trinity Trigger possède également les dynamiques classiques des JRPG, comme le déplacement rapide entre les points à débloquer, y compris à l'intérieur des donjons, les boutiques, les objets d'artisanat et d'autres caractéristiques que l'on était "fatigué" de voir dans les jeux des années 80 et 90, mais qui ne sont pas aussi présentes dans les titres plus récents. De plus, Trinity Trigger permet de jouer avec des amis, en local, ce qui offre une réelle transformation et facilitation du gameplay, chacun prenant le contrôle d'un personnage, ce qui rend le jeu excellent pour une aventure en couple ou avec des enfants. Dommage qu'il ne soit pas possible de jouer en ligne, du moins au lancement.

Visuellement beau et compétent.

Lorsque nous avons vu la liste des artistes impliqués dans la création de Trinity Trigger, nous avons su que de bonnes choses se profilaient à l'horizon. Et heureusement, l'intuition était la bonne. Le jeu fait appel à des artistes responsables de la création des visuels de jeux à succès tels que Trials of Mana, la franchise Xenoblade, OCTOPATH TRAVELER, Pokémon et Chrono Cross. Le résultat ne pouvait pas être différent : un monde vivant et très compétent dans sa proposition, dans laquelle les éléments se réfèrent au reboot de la franchise Mana de Square Enix, avec des visuels en 3D, des cutscenes qui rappellent l'anime, et bien sûr, les environnements du jeu eux-mêmes. Les modèles de personnages sont bien réalisés, les mouvements de combat sont fluides et il y a de bonnes animations pendant les combats. En particulier, les environnements, même s'ils ne sont pas impressionnants, offrent des détails et des textures qui aident à créer une impression de monde vivant et en constante évolution. Le son de Trinity Trigger, quant à lui, remplit bien son rôle. La bande sonore n'est pas mémorable, mais elle s'intègre parfaitement à l'atmosphère du jeu. Le jeu propose des musiques agitées pendant les combats et des thèmes plus calmes pendant les moments d'exploration et d'histoire. De plus, les effets sonores sont bien réalisés et contribuent à créer un sentiment d'immersion pendant le jeu.

Le doublage anglais est également excellent, avec des voix bien choisies pour chaque personnage et une performance qui aide à donner vie aux dialogues et aux cutscenes. Tous les personnages ne sont pas doublés cependant, mais les principaux moments le sont. D'autres dialogues ressemblent à des dialogues où des sons aléatoires sortent des personnages, juste pour montrer qu'ils sont utilisés. Un point négatif est l'absence de textes en français. Enfin, l'interface du jeu est intuitive et facile à utiliser, avec des menus bien organisés et des informations claires pour le joueur. De nombreuses informations sont disponibles sur les personnages, les compétences et les objets, ce qui contribue à créer un sentiment de profondeur dans l'univers du jeu. Le jeu propose également des didacticiels intuitifs pour toutes les fonctions, qui expliquent en détail ce qu'il faut faire.