La couverture d'E-Ratic est assez problématique. Un héros vêtu de rouge et de bleu qui se sert de sa toile pour lancer une sorte d'éclair ? Des gens ont reçu une injonction de Marvel Comics pour moins que cela. Cela ressemble beaucoup à Spider-Man. L'histoire est également très évocatrice. Un jeune homme nommé Ollie Leif commence sa carrière en tant que lycéen. Avec sa mère et son frère, ils débutent une nouvelle vie dans une nouvelle ville. La mère de Leif aurait trouvé un emploi, mais les choses sont un peu différentes de ce qu'elle pensait au départ. Bien que les choses se soient tout de suite bien passées avec son frère, on ne peut malheureusement pas dire qu'Ollie prenne un bon départ dans sa nouvelle école. En outre, il y a autre chose. Ollie a aussi des superpouvoirs. Mais il y a un hic. Il ne peut utiliser ces pouvoirs que 10 minutes par jour. C'est à lui de décider comment il passera le reste de la journée. On l'oublierait presque, mais E-Ratic fait partie de l'univers partagé d'AWA. L'éditeur a lancé sa ligne avec The Resistance. Comme on le sait, le sujet était plutôt fâcheux. Pourtant, l'idée n'était pas mauvaise. Ollie est lui aussi un survivant. Quelqu'un qui a développé des pouvoirs après la pandémie. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. Mais si vous avez lu The Résistance, tout se tient un peu mieux.

Bien que la couverture soit surprenante, Ollie ressemble moins à Spider-Man dans son costume de super-héros que sur la couverture. Pourtant, on peut dire que le cadre d'un garçon avec une situation familiale difficile et un statut de geek à l'école est assez cliché. C'est un cadre qui respire Spider-Man. Mais cette bande dessinée est suffisamment contemporaine pour que l'on soit prêt à pardonner au créateur Kaare Andrews. Kaare Andrews est un artiste figuratif de formation. On pourrait même dire qu'il est une sorte d'homme de la renaissance. L'homme peut presque tout faire. Il dessine, écrit, modélise et réalise également des films et des épisodes télévisés. C'est merveilleux de pouvoir ainsi exprimer sa propre créativité. Bien sûr, cette polyvalence lui pose aussi un problème, car bien qu'il fasse de belles choses, il n'a pas encore eu ce grand classique. En soi, bien sûr, ce n'est pas une mauvaise chose. On peut dire ce que l'on veut, mais il est passé maître dans l'art de la satire. Bien que l'homme soit résolument de gauche, il parvient à se moquer avec justesse des totems sensibles de la gauche. Et Andrews s'attaque avec succès à des sujets tels que les espaces sécurisés et d'autres aspects de la vie des geeks. Cet homme a donc quelque chose à dire. Et ce qu'il fait a l'air bien ficelé. Son style a évolué au point que l'on peut reconnaître des influences de mangaka tels que Naoki Urasawa. Il a aussi clairement emprunté à l'école japonaise en utilisant des photos traitées comme arrière-plan. Cela donne un mélange graphique très intéressant et très élégant.