Le Palais des Assassins (Ansatsu Koukyuu: Ansatsu Nyokan Karin wa Yuttari Ikitai) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu six tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. Le harem impérial est le lieu où se rassemblent toutes les beautés du monde. Karin, servante en formation, rêve de se faire des amis. Cependant, en raison des actes odieux de son père en tant que politicien, elle passe des journées en larmes alors que tout le monde a trop peur pour l'approcher... C'est alors qu'elle remarque que le jeune empereur, le seul à vouloir la traiter avec gentillesse, est pris pour cible par des assassins. Que va-t-il advenir d'elle alors qu'elle s'implique dans les conspirations du harem impérial tout en protégeant l'empereur grâce aux compétences d'assassinat héritées de son père ?

Karin se retrouve coincée au Palais Froid, une prison où se rassemblent les reines détestées, et est capturée. Il n'y a qu'une seule clé pour sortir en toute sécurité. Afin de sauver la princesse qui a quitté les lieux, Karin franchit courageusement le front et se lance sur ses traces. Kocho a voulu prendre le large juste pour voir le défunt empereur. L'endroit vers lequel Karine s'est ensuite tournée était la maison de mes parents. Elle a deux frères aînés qui vivaient sous la direction de leur père, considéré comme un fonctionnaire extrêmement pervers et corrompu. Les frères royaux sont tous beaux et étonnants, le père cherche à se venger de Karin pour avoir détruit sa famille, mais est-ce un présage de ce qui va se passer ensuite ? De son côté, le jeune empereur décide de relever le défi de danser lors d'un rituel. Karine apprend juste avant que l'assassin est son partenaire de danse à l'épée. On se demandait ce qu'il pourrait faire s'il était coincé sous la scène où se déroulaient les rituels. Karin est incroyable. Le nombre de personnages apparaissant augmentait les uns après les autres, mais le haut niveau de capacité de dessin et le charme des protagonistes rendaient le travail beaucoup plus intéressant. Voici en tout cas un troisième tome un peu plus épais que les deux précédents et qui se lit d'une traite. L'arbre généalogique qui présente toutes les relations entre les personnages au début du volume montre qu'ils sont nombreux (plus d'une vingtaine), même si on n'est absolument pas perdu au cours de la lecture. On pouvait craindre en découvrant "Le palais des assassins" que l'histoire devienne vite lassante et répétitive, avec une anti-heroïne qui essaie de se faire des amies alors qu'elle fait peur et qu'elle est issue d'une longue lignée de psychopathes, mais on sort de ce schéma en même temps que Karin dès lors que la vie du jeune empereur est menacée et que les intrigues de cour visant sa disparition se multiplient. Dans le même temps, on apprend à découvrir la famille de Karin. Les antagonistes ne sont pas forcément ceux que l'on voyait comme tels au départ. Le récit prend le temps de s'attarder sur le passé de personnages secondaires comme la concubine Kocho ou l'eunuque Gakutan. Cette idée de ne pas évoquer le personnage principal pendant plusieurs pages parfois, de donner l'impression qu'elle n'est qu'un simple témoin, une servante dans les coulisses, permet à l'histoire de se déployer dans plusieurs directions, de faire succéder les épisodes riches en tension aux passages humoristiques. C'est pour l'instant réussi et prometteur pour la suite.