Que se passe-t-il lorsque vous donnez des vaisseaux spatiaux lourdement armés à un PDG ? Vostok Inc. Comme les développeurs eux-mêmes l'ont bien décrit, ce jeu est en quelque sorte "Le Loup de Wall Street" dans l'espace. En tant que joueur, vous incarnez le rôle d'un patron d'entreprise, contrôlant le vaisseau spatial qui, nous le supposons, est comme le bâtiment de votre entreprise. Le but est simple : rassembler des tonnes d'argent ou "moolah" comme on l'appelle dans ce jeu. Pour ce faire, vous devez soit combattre des ennemis et détruire des obstacles sous la forme d'un twin stick shooter, soit vous rendre sur les différentes planètes et y construire des structures qui collectent automatiquement du moolah pour vous. Cela ressemble un peu à Cookie Clicker, la principale différence étant que toute structure construite génère automatiquement du moolah pour vous. Tout clic est limité à la construction de structures, ce qui est une chance, car on ne peut imaginer qu'un jeu comme Cookie Clicker soit bon pour les boutons du Joy-Con. En ce qui concerne le gameplay de la partie twin stick shooter, le jeu est assez simple. Vous commencez avec une arme de type mitrailleuse et, au fur et à mesure que vous progressez, vous pouvez acheter d'autres types d'armes. Finalement, vous pouvez aussi acheter des armes secondaires et tertiaires, ce qui vous permettra de créer des armes combinées. A ce moment là, le jeu devient très amusant. Le jeu a également un sens de l'humour assez sec. Notez que cette nouvelle édition physique signée Wired Productions (il y en a eu une en 2018 publiée par l'éditeur allemand Markt+Technik) est limitée à seulement 3000 exemplaires. Elle comporte une jaquette différente exclusive montrant Jimmy allongé sur une montagne de billets, un coupon à échanger contre une bande son digitale 8-bit sur le site de Wired, un billet d’1 million numéroté (de 1 à 3000) et enfin une planche de stickers.

Tout dans Vostok Inc. tourne autour du capitalisme, fidèle à l'esprit du Loup de Wall Street. Vous recruterez des cadres que vous devrez gâter avec des cadeaux coûteux pour les garder heureux (pendant que les cadres intermédiaires que vous avez recrutés travaillent comme des fous dans de petites cabines sombres). Vous vous livrerez à des badinages humoristiques avec des opposants tels que des gangsters robots et des personnages de mascottes qui semblent vouloir vous tuer, tout cela dans un but de profit (et bien sûr toujours aux dépens de l'opposition). Pendant ce temps, votre commandant en second vous félicitera d'être le meilleur patron de tous les temps ou d'avoir réussi à faire modifier les célèbres bons mots pour qu'ils correspondent au feeling du jeu. Le jeu n'est cependant pas parfait. Le plus grand point faible du jeu serait ses éléments Cookie Clicker. Comme pour le Cookie Clicker original, le jeu démarre lentement et le joueur peut à peine gagner un peu d'argent. A mesure que vous progressez et achetez des améliorations, votre potentiel de gain de moolah augmente de façon exponentielle. Ce qui commence par des centaines de moolahs par seconde, se transformera finalement en millions et milliards de moolahs par seconde. Le moolah est la ressource la plus importante du jeu, et toutes vos améliorations, à l'exception des fonctionnalités de base, devront être achetées, souvent à des prix extrêmement élevés. Cela signifie que pour la partie de tir à deux bâtons, le joueur devra se contenter de l'arme initiale pendant un certain temps, ce qui n'est pas très amusant à utiliser. Un autre problème est que pour progresser dans le jeu, le joueur doit posséder une certaine quantité de moolah pour faire apparaître le boss. Cette quantité n'est jamais communiquée et, surtout dans les dernières étapes, la quantité requise est si élevée que le jeu commence à être un peu grincheux, surtout si l'on considère qu'il faut aussi dépenser de l'argent pour les mises à jour.