L'Empire contre-attaque.

Après Total War : Rome II, voici désormais Total War : Attila, un jeu de stratégie qui reprend le même principe, mais quelques temps plus tard (en 395 pour être précis) puisque le titre de Sega nous replonge face au déclin de l'empire romain, dans un épisode autonome. Si la période vous apparaît assez flou, sachez que les développeurs ont implanté de multiples bases historiques afin de parfaire ses connaissances en antiquité.  L'Empire romain est plus que jamais divisé, avec un Empire d'Occident ayant pour capitale Rome, et un Empire d'Orient mené par la grande ville de Constantinople. Au loin dans les steppes de Scythie, une force importante grandie… menée par un roi guerrier dont la soif de conquête ne peut être apaisée ... Attila le Hun.  Comme à l'accoutumée, vous pourrez revivre certaines des plus grandes batailles de l'histoire, voire de changer le cours des évènements, et on retrouve deux parties très différentes l'une de l'autre, c'est à dire une immense carte du monde où vous pourrez gérer votre empire et déplacer vos troupes, ainsi que des affrontements qui ont lieu en temps réel. La zone de jeu prend essentiellement place en Europe, avec quelques fois des colonies jusqu'en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Le titre permet de contrôler dix factions différentes, les deux Empires donc,  la horde des Huns, les Goths, ou encore les Francs. Maintenir un semblant de paix dans cet univers multiple et fragmenté ne sera pas facile.

En effet, le jeu des alliances peut s'avérer à double tranchant, et vous aurez souvent à choisir entre l'un et l'autre de vos amis, la diplomatie étant régulièrement très aléatoire. Mais qu'importe le choix effectué, votre objectif sera d'étendre votre empire pour remporter la partie. Notons que chaque faction dispose cependant de victoire particulière, notamment au niveau de la culture ou de l'économie.  Avec l'Empire romain d'Occident en déliquescence, le gameplay semble plus fin puisque davantage stratégique, avec les Huns au contraire,  la prise en main est un peu plus rustre ( mais il est possible de raser les villes et les campagnes en un éclair). L'arbre de recherche technologique est plus exhaustif qu'auparavant, l'interface est également plus claire, et vous pourrez désormais placer facilement un gouverneur à la tête d'une province. On dénombre également des évènements politiques majeurs qui influeront sur votre aura, et qui pourra réveiller certaines rivalités. N'espérez pas être tranquille un instant ...

Une réalisation en progression.

Pour le reste, la jouabilité a subit quelques évolutions appréciables, et propose donc un système d'action très accessible. L'intelligence artificielle est globalement de bonne tenue, et les batailles permettent d'amener sur le terrain une cinquantaine d'unités différentes (elles-mêmes comportant un certain nombre de soldats). Autant dire que l'armée apparaît gigantesque à l'écran, et l'on profit d'un aspect technique qui fait un grand pas en avant, grâce à l'utilisation d'un moteur 3D mieux optimisé. Les environnements ne manquent pas de charme, les effets spéciaux sont de toute beauté, et les conditions météo ont un réel impact sur la suite des évènements. Le titre de The Creative Assembly est saisissant de réalisme, et moins buggé que son prédécesseur.

Mais le meilleur reste les musiques qui s'adaptent parfaitement à la situation. Outre le mode campagne, vous pourrez explorer de nombreux scénarios, ainsi qu'un mode multijoueur assez complet jusqu'à huit en batailles, mais aussi à des campagnes à deux. Autant dire que vous risquez d'y passer de nombreuses heures ...