La Maison du Soleil (Taiyou no Ie) est une série en treize tomes initialement parue au Japon aux éditions Kodansha. Il y a longtemps, Mao passait son temps chez ses voisins et fréquentait Hiro, un garçon de six années son aîné qu'elle considérait comme son grand-frère (et réciproquement sa petite sœur). Désormais lycéenne, l'adolescente a vu son foyer se déconstruire peu à peu : Sa mère a quitté son père pour un autre homme, son père s'est remarié à une femme qui avait déjà un enfant d'un précédent mariage, et Mao se sent aujourd'hui abandonnée. Quant à Hiro, il vit désormais seul, ses parents sont morts et ses sœurs sont quitté le foyer familial. Un jour, l'employé modèle de 23 ans, propose à Mao d'emménager avec lui et de remettre un peu de soleil dans cette maison. Mais la vie en collectivité a ses codes que Mao est loin de maîtriser. Pourtant, la tristesse de Mao s'estompe petit à petit depuis qu'elle réside chez Hiro, et elle semble à présent beaucoup plus ouverte. Et les sentiments entre bientôt en jeu, et l'adolescente ne sait plus à quel saint se vouer, à tel point qu'elle met en pause l'écriture de son roman pour mobile. Alors que Oda a fait sa déclaration à Mao (sans succès), Hiro ne la voit toujours que comme une petite sœur, et une rivale, Mademoiselle Sugimoto (collègue de Hiro) a également des vues sur le jeune homme. Mao décide qu'il est temps de rentrer chez elle, même s'il lui faudra affronter son père.

Première série de Taamo à paraître en France, La Maison du Soleil a remporté le prix du meilleur shojo de l'année 2014 distribué par Kodansha. Au premier abord sans grande originalité et utilisant les ficelles classiques du genre, ce manga apporte ce petit quelque chose de si agréable qu'on le dévore instantanément. L'intrigue décrit une lycéenne que l'on pourrait qualifié de pré-pubère et qui fuit toute responsabilité. Quant à la maturité, n'en parlons même pas. Pourtant, peu à peu, l'adolescente gagne en assurance, à tel point qu'elle est prêt à retourner dans le foyer familial. Mais la confrontation entre Hiro et le père de Mao sera très instructif, et peut être est-ce le paternel qui fuit le plus sa fille que l'inverse. Le dessin affiche un trait particulièrement classique également, mais le découpage ne manque pas d'intensité. A noter la présence d'un chapitre bonus se focalisant sur Oda.