Blue Lock est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu vingt-six tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Il n'en restera qu'un ! Qui survivra à l'enfer de Blue Lock ? Avec l'élimination du Japon de la Coupe du monde 2018, la fédération japonaise de football décide de créer un programme dans lequel elle trouve de jeunes athlètes prometteurs et les prépare pour la Coupe du monde 2022. Isagi Yoichi, un attaquant, reçoit une invitation à participer à ce programme, juste après que son équipe ait perdu la chance d'intégrer l'équipe nationale à cause de lui, qui au moment décisif a passé le ballon à un coéquipier moins expérimenté au lieu d'essayer de tirer lui-même. L'entraîneur du programme sera Ego Jinpachi, dont l'objectif est de "détruire le football des perdants japonais" grâce à une méthode révolutionnaire : isoler 300 jeunes attaquants prometteurs dans un établissement semblable à une prison, appelé "Blue Lock", et les soumettre à un entraînement rigoureux pour créer "le meilleur attaquant du monde et le plus égoïste".

Le destin du football japonais, les garanties pour son avenir, Isagi s'en moque. A Blue Lock, on veut gagner ici et maintenant. On se fiche de ce qui se passera après. Perdre, c'est comme mourir. La seule chose qui compte, c'est d'être numéro un ! À la surprise générale (et à la consternation de beaucoup), les joueurs locaux de Blue Lock mènent au score à la fin de la première mi-temps. Les génies des U20 décident alors de s'en remettre à leur cheval fou, Shido, voulu dans l'équipe par Sae lui-même. Et le choix s'avère être le bon, puisque la seconde mi-temps démarre sous le signe de ce combo mortel : Sae sait exploiter au mieux les talents d'un type considéré comme ingérable par tous, un fou exalté qui ne vit pratiquement que pour le football (comme l'expliquent bien ses réflexions philosophico-gynécologiques, pour le moins discutables). L'inertie du match a définitivement changé et les nôtres commencent à peiner, les changements seront-ils la clé pour redresser la barre ? Le livre se termine par l'entrée sur le terrain d'un de mes favoris, Shoei Baro (je sais qu'il n'est pas bien dans sa tête non plus, mais je l'aime bien). Quelques mots également sur l'un des points les plus intéressants du livre, à savoir les souvenirs de Rin sur sa relation avec son frère aîné - une relation pleine d'affection pendant les années d'enfance et le début de l'adolescence, marquée par un rêve commun : Sae deviendrait l'attaquant le plus fort du monde, Rin le numéro deux. L'équilibre se rompt après le retour de Rin de ses années en Espagne, un changement dicté par le contact avec un monde plus vaste et plein de talents extraordinaires. Sae ne veut plus être l'attaquant numéro un, mais le meilleur milieu de terrain du monde. Un changement incompréhensible pour Rin, qui se retrouve face à une sorte d'inconnu, ce qui met à mal sa motivation. Qu'est devenu ce rêve qu'ils s'étaient juré de réaliser ensemble ? Nous sommes surs qu'il y a plus derrière le changement d'attitude de Sae et il faut espérer que cela sera expliqué plus tard. Apparemment, les problèmes de communication sont un must dans les mangas. En fin de compte, nous n'avons pas vraiment compris la raison de cette dispute... Sae aurait sûrement pu éviter de se déchaîner sur les sentiments de son frère, peut-être avait-il juste besoin de mieux s'expliquer, n'est-ce pas ?