La saison deux fait tomber la vieille ville de Kandor dans sa chute inexorable. Zod tient toujours Big K dans sa poigne de fer de la folie, et entendu conquérir l'univers entier afin d'assurer la sécurité d'une Krypton reconstruite... une Krypton reconstruite selon ses exactes spécifications. L'ancêtre de Superman, Seg-El, se tient sur le chemin de Zod et mène la révolution contre le général et ses sbires, afin de mettre fin à son complot narcissique et redonner espoir au peuple. Doomsday, Braniac, et l'histoire révisionniste du comics s'ensuivent... ce qui est très bien, et sûrement aimé, ou du moins discuté sur un ton légèrement enflammé par les fanatiques de Superman... mais le véritable attrait cette fois-ci est l'inclusion de "Main Man", Lobo... le plus mauvais chasseur de primes et dernier Czarnien en chair et en os ! Interprété par Emmett J. Scanlan, Lobo est d'une perfection absolue, et sa quête de vengeance contre Braniac est le point culminant de la saison (certes fantastique)... en fait de toute la série. Son personnage est plus en phase avec l'humour irrévérencieux, excessivement violent, grossier et dépravé de Deadpool, plutôt que le drame d'opéra de science-fiction de Krypton essaie de l'être !

De retour sur Krypton proprement dit, c'est là et quand la saison deux reprend vraiment avec brio. Alors que la peur de Brainiac était principalement implicite la saison dernière, le danger de Zod dans la saison deux est plus apparent et immédiat, avec des conséquences bien plus importantes. Utilisant l'incursion de Brainiac pour attiser les flammes de la peur et du désespoir, Zod a cultivé le climat sociopolitique pour mettre fin au contrôle césarien de la population de la planète. Il est facile d'établir des parallèles avec l'Allemagne d'après-guerre et comment cet environnement a conduit à la montée de l'armée nazie. Avec Krypton sous l'emprise de fer du fasciste Zod, l'inévitable rébellion contre sa dictature forme le point d'orgue de l'intrigue globale de la deuxième saison. Zod incarne parfaitement le contraire de ce que Superman représente: la vérité, la justice et la liberté. La confrontation finale, qui rend hommage à Superman II et Superman III , remplissait symboliquement l'intemporel bien contre le mal, bien que sans la fanfare hyper-alambiquée d'une confrontation épique. Malheureusement, la fin de Krypton ne vient pas de l'intérieur de la planète elle-même, mais plutôt de forces bien au-delà de son univers puisque la série a été officiellement annulée par SyFy peu de temps après la diffusion du dernier épisode.