De profondes évolutions ?

Après une rapide rencontre Real Madrid-Atlético faisant office de match préliminaire, les premières impressions sur FIFA 18 laissent entrevoir un jeu qui n'a que sommairement évolué depuis son prédécesseur. Une fois ce prologue terminé, vous pourrez créer votre propre championnat, débuter une carrière, choisir les rencontres personnalisées, ou encore partir à l'Aventure (la sauvegarde de FIFA 17 peut y être importée). Vous y incarnez à nouveau Alex Hunter, qui tente de faire sa place dans cet univers impitoyable, tant sur le terrain que dans le vestiaire, le bureau de l'entraîneur ou devant les journalistes, dans un scénario découpé en six chapitres. La présence conséquente de cinématiques et de rencontres avec des footballeurs de renom (Ronaldo, Griezmann, Thierry Henry, etc) rend l'exercice encore plus spectaculaire, et il est appréciable de participer à du foot de rue entre les compétitions officielles. La "Carrière" intègre des séquences interactives lors des négociations de transferts et de nombreuses options rendant la mécanique plus réaliste, tandis que le FUT (FIFA Ultimate Team) comporte le nouveau "Clash d'équipe" qui propose d'affronter des adversaires conçus par le communauté. Côté contenu, on dénombre évidemment toujours la base de données des joueurs impressionnante, avec les formations nationales, les équipes italiennes, espagnoles, française, anglaises, etc. Les menus ont évolué tandis que les modes de jeux comprennent toujours les matches amicaux, les saisons en Club, la saison Coop, les ligues ou encore moult défis. Il est de bon ton d'ajouter que tout cela est classique, tout simplement parce que ces modes sont pour la plupart présents dans les anciens jeux FIFA.

L'équilibre attaque/défense favorise toujours le jeu rapide plutôt que la construction, même si on appréciera l'introduction de styles d'équipes beaucoup plus perceptibles, permettant de distinguer le jeu du PSG de celui du Bayern par exemple. FIFA 18 a multiplié les accords, avec les plus grandes ligues du monde, des joueurs, des syndicats de joueurs et des propriétaires de stade, afin de s'assurer d'être la seule production footballistique à pouvoir les représenter fidèlement. Si le titre n'intègre qu'un nouveau championnat, la troisième division allemande, il est vrai que le jeu était déjà particulièrement riche en licences et on retrouve les vrais habillages TV des championnats français, espagnol, anglais et américain. Bien sur, les équipes féminines sont toujours de la partie, avec 15 sélections nationales (la nouvelle étant la Nouvelle-Zélande), et une prise en main assez différente. Le jeu est moins physique, un peu plus lent, mais s'avère aussi davantage technique que chez les hommes. En revanche, on pourra regretter l'absence de championnats dédiés, seuls des matchs amicaux et un tournoi étant présent. Le mode Jeux Techniques permettra une fois encore de découvrir les nouveautés en étant pris par la main à travers des modules particulièrement exhaustifs (heureusement d'ailleurs, les contrôles manuels demandant un peu d'entraînement avant d'être maîtrisé). Le système de défense à distance répond une fois encore présent, et lorsque cette action est activée, votre joueur suit ainsi son adversaire direct comme son ombre. Le mode Carrière affiche un système de recrutement un peu plus poussé, faisant la part belle au managérial, et permettant de fixer des critères dans la recherche d'un joueur. Bien sur, il est également possible de jouer à FIFA 18 sur la PlayStation Vita en utilisant la fonctionnalité Remote Play, et c'est d'ailleurs la seule façon de jouer au jeu sur la console portable cette année (aucun portage n'étant prévu).

Une réalisation qui s'affine.

Sur le plan technique, FIFA 18 profite du moteur Frostbite 3 (Star Wars Battlefront II, Mirror's Edge). Le rendu évolue par petites touches et profite d'une compatibilité 4K/HDR sur la PS4 Pro. Les couleurs sont un peu plus vivantes, les visages apparaissent davantage crédibles, la gestion de l'éclairage a été améliorée, bref plein de petits détails qui visent à renforcer l'immersion. Le graphisme s'avère très attrayant, notamment sur les ralentis et les stades sont vivants, le banc de touche est très présent, bref on se croirait en plein match de foot. Le tout est accompagné de mouvements fluides et détaillés, et l'on a surprise à découvrir de nouvelles situations, notamment dans les transitions. Les gardiens disposent également de nouveaux mouvements afin de les rendre plus efficaces sur le terrain ... sauf que l'aspect arcade a été renforcé dans cet opus avec des transitions peu crédibles. L'attaque a clairement été privilégiée par rapport à l'attaque, et la nouvelle protection de ball automatique permet de repousser ses assaillants sans trop de difficultés. L'intelligence artificielle des arbitres est également parfois erratiques, avec une notion de hors-jeu étrangement gérée alors qu'enchaîner les tacles ne le dérange pas outre mesure. La jouabilité demeure très accessible, et les amateurs de la série devraient rapidement retrouver leurs marques, même si le jeu oblige à jouer avec les sticks analogiques, le pavé directionnel n'étant pas géré. Notez que le pavé tactile de la Dual Shock 4 permet de se saisir du gardien instantanément pour le gérer manuellement lors des sorties à risque.

Les supporters sont très efficaces et les footballeurs communiquent en temps réel sur le terrain. Les commentaires eux sont toujours assurés par un duo de Canal +, Pierre Ménès et Hervé Matoux, et collent bien à l'action, et les développeurs ont quelque peu renouvelé le stock de répliques récurrentes aux précédents opus. Coté durée de vie le jeu est plutôt complet avec de nombreuses ligues, championnats, et devrait donc une nouvelle séduire les amateurs de la série, Le mode en ligne est toujours jouable à 11 contre 11, ce qui promet des affrontements épiques sur le réseau. Le mode Saison 1 vs 1 permet de participer à dix championnats virtuels et d'essayer de grimper en division supérieure.