Comme à l'accoutumée, nous retrouvons les aventures du prof d’histoire débutant, du prof de gym sur-vitaminé, de la prof de français sexy, du prof de philo blasé et de la prof d’anglais peau de vache. Eh bien sur l'éternel Thierry Boulard est toujours présent : Totalement irrécupérable, ce dernier semble littéralement abonné au banc de l'école Fanfaron, passant son temps en colle, redoublant à vie, et victime de notes pour le moins médiocres. Il est vrai que les élèves n'ont pas vraiment envie de vraiment travailler dans un pareil lycée. Et pourtant, l'heure de la rentrée a sonné, cette année s'annonce particulièrement délicate car l'établissement va devoir gérer une baisse importante de ses crédits pendant les vacances. Une situation encore plus inextricable que la fois où Gladys est devenue proviseure ... pendant une journée.

Ce vingt-et-unième album des Profs voit l'arrivée d'un nouveau co-scénariste aux côtés d'Erroc, à savoir Sti, qui vient apporter un peu de renouveau aux gags, et cela se ressent des les premières pages avec Polochon qui panique au scrabble après avoir formé le mot "rentrée" ou encore un élève qui affiche un comportement digne d'un zombie dans The Walking Dead parce qu'il s'est fait confisquer son portable. Si les auteurs nous proposent de décrypter comment fonctionne un lycée (forcément certaines séquences rappelleront bien des souvenirs), cette immersion est avant tout humoristique, soyez en assuré. Des sujets actuels sont toutefois abordés, notamment la réforme du bac, l'aide personnalisée aux élèves ou encore la loi qui permet d'armer les profs aux États-Unis. Simon Léturgie assure à nouveau la partie graphique, le style demeure fidèle à celui de Pica et son crayonné s'affine au gré des planches.