Comment diable pouvez-vous faire rimer la composition Auto et Bio ? Cyril Pedrosa a résolu cela très simplement : il montre le biotope d'un artiste soucieux de l'environnement et le combine avec sa non-propriété d'une voiture. Ou la vie artistique est-elle un peu plus complexe ? Avec des fragments sporadiques de son journal dessiné, nous apprenons à connaître Pedrosa et son environnement. Comment il essaie d'éduquer ses enfants de manière didactique. Quelles actions il entreprend après avoir vu un film Gore. Ou d'autres dilemmes qui tiennent les gens éveillés : la pensée verte gagnera-t-elle à la fin ? Avec beaucoup de flair, Pedrosa donne un signal satirique que les choses peuvent être faites différemment. Et malgré les nombreux obstacles, au final c'est la persévérance qui l'emporte !

Nous connaissons Pedrosa bien sûr pour l’Âge d’or, mais dans Autobio il raconte avec une part de fiction et de caricature son expérience de père écolo jonglant entre ses convictions et sa vie quotidienne. Avec du tact et de l’autodérision on se retrouve face à de courtes histoires d’une page ou deux un peu la manière de Trondheim. Avec l’art et la manière, Cyril Pedrosa arrive sur un sujet délicat et parfois sensible à traiter de l’écologie de manière légère et humoristique. Il est compliqué de convaincre des personnes peu sensibles à l’écologie comme il est difficile de respecter sa propre ligne de vie dans certaines situations parfois cocasses (traiter les poux de ses enfants, prendre son vélo qu’il pleuve ou qu’il neige, quel mode de transport pour partir en vacances). Bref, Autobio est une BD pleine d’humour, d’autodérision qu’il fait bon de lire sur un sujet autant d’actualité qu’est l’écologie. On reconnaît évidemment son style graphique qui plaît énormément et la couleur de Ruby fait mouche.